29 juin 2017

Juste avant le bonheur (Dwie sekundy przed cudem) - Agnès Ledig

La toute récente parution de ce roman en polonais m'a incitée à le sortir enfin de ma bibliothèque et tout en entamant la lecture de mon premier livre d'Agnès Ledig, je me demandais si je partagerais l’engouement général qu'il a suscité.

Julie élève seule son petit garçon de trois ans. Pour survivre, elle travaille en tant que caissière dans un supermarché. Elle ne peut pas compter sur ses parents ni sur le père de son enfant, son seul soutien est une amie d'enfance. Malgré la précarité dans laquelle elle se trouve, Julie garde le moral et ne se laisse pas abattre par les difficultés de la vie quotidienne. Tant bien que mal, elle essaie de faire au mieux pour que le petit Ludovic qu'elle adore, ne manque de rien. Un jour, son chemin croise celui de Paul qui, ému par cette jeune femme en train d'essuyer une larme, lui propose de venir avec lui en vacances en Bretagne. Les vacances qui vont bouleverser à jamais leurs existences mais aussi celle du grand fils de Paul qui les accompagne.

Un roman truffé de clichés; une pauvre caissière pleine de courage et un riche célibataire, tout juste quitté par sa femme, qui tombe sous le charme de la jeune maman, sans oublier le fils, un jeune veuf, qui a du mal à retrouver le goût de la vie. Tout est tellement prévisible. Une histoire qui ne m'a pas du tout convaincue ni emportée autant que je l'aurais souhaité malgré le drame qui survient et auquel il est difficile de rester indifférent. La relation entre Julie et son petit Ludovic est assez touchante et la fin est porteuse d'espoir. Le roman se lit facilement et je ne regrette pas ma lecture mais je m'attendais à moins de banalités, moins de pathos sans parler de l'écriture qui ne m'a pas non plus enthousiasmée.

Pocket - 2013 - 336 pages
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DWIE SEKUNDY PRZED CUDEM


Powieść Agnès Ledig ukazała się we Francji w 2013 i spotkała się z dość dużym entuzjazmem czytelników. Kieszkonkową wersję ksiażki posiadałam już od jakiegoś czasu i ukazanie się polskiego tłumaczenia było dobrą okazją by w końcu po nią sięgnąć.

Julie sama wychowuje swojego trzyletniego synka i pracując jako kasjerka w supermarkecie ciężko wiąże koniec z końcem. Nie ma żadnego oparcia w rodzicach, którzy się od niej odsunęli, nie wspominając o ojcu dziecka. Mimo trudnej sytuacji Julie się nie poddaje i dzielnie stawia czolo życiowym przeszkodom by zapewnić synkowi możliwie beztroskie dzieciństwo. Pewnego dnia Julie poznaje pewnego sześćdziesięciolatka, który nieoczekiwanie proponuje jej wspólne jesienne wakacje w Bretanii. Towarzyszy im syn Paula, który nie może się odnaleźć po samobójstwie żony. Te razem spędzone dni na zawsze odmienią losy naszych bohaterów.

Chyba trudno o bardziej banalną historię, biedna ale pełna optymizmu kasjerka, która przypadkiem trafia na porzuconego przez żonę starszego pana. Ten oczywiście nie ma żadnych finansowych problemów i wzruszony losem młodej mamy proponuje jej wspólny pobyt nad morzem. Mimo dramatu, który się rozegra i który poruszy każdego, powieść nie wzbudziła we mnie większego entuzjazmu. Agnès Ledig z czułością opisuje matczyną bezwarunkową miłość i trudno pozostac obojętnym na jej cierpienie znając osobiste przeżycia autorki. Nie ukrywam, że w pewym momencie ja też uroniłam łezkę ale ta łatwo przewidywalna, momentami patetyczna i napisana w przeciętnym stylu historia absolutnie mnie nie zachwyciła. Nie żałuję mojego pierwszego spotkania z twórczością Agnès Ledig ale przed następnym zapewne się powstrzymam.

Andromeda - 2017 - 319 strony - tlumaczenie Eliza Kasprzak-Kozikowska


18 juin 2017

Il reste la poussière - Sandrine Collette

J'aime bien de temps en temps me plonger dans un roman noir ou un polar même si ce n'est pas mon genre de prédilection. N'ayant encore rien lu de Sandrine Collette, j'ai choisi cette auteure car je vois régulièrement passer ses romans sur les blogs et les avis sont généralement plutôt positifs. La quatrième de couverture étant très prometteuse, je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup d'appétit. Pour être noir, ce roman est vraiment noir mais je ne m'attendais pas à ce genre de noirceur.

Cela commence très fort, Rafael, le petit dernier d'une fratrie de quatre, essaie en vain d'échapper à ses deux grands frères jumeaux Mauro et Joaquin qui le maltraitent régulièrement. Il y a aussi Steban qu'on appelle le débile et puis encore la mère, très autoritaire, qui dirige ses fils d'une main de fer. On est en Argentine, dans une ferme isolée, perdue dans la pampa. Le père n'est plus présent, il a soi-disant abandonné sa famille pour fuir cette vie de labeur car dans cet endroit plutôt désertique il faut trimer pour survivre. Une vie très rude où il n'y a pas de place pour la tendresse ou une quelconque affection. Le bonheur, le sourire, la gaieté ne font pas partie de ce quotidien fait d'un travail presque surhumain mais aussi de violence et de crainte. Une existence bien maussade et un dévouement filial sans bornes que deux événements marquants vont pourtant perturber.

C'est cruel, très sombre, souvent assez violent mais aussi un peu long, il faut attendre un petit moment avant que l'histoire prenne enfin un tournant. Le récit qui est un mélange continu des points de vue de chaque protagoniste est très convaincant. Le portrait de cette mère dominatrice et tyrannique est saisissant. L'écriture de Sandrine Collette est un peu distante mais également assez addictive. Même si je m'attendais à un peu plus de suspense ou de sueurs froides et malgré quelques longueurs, j'ai pris un bon temps avec ce roman dépaysant et bien construit.

Denoël - 2016 - 304 pages
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11 juin 2017

Magnolia - Grażyna Jeromin-Gałuszka

Po tytule, okładce czy nawet streszczeniu można byłoby się spodziewać rzewnego czytadła jakich wiele i do jakich mnie nie ciągnie ale wiedziałam, że Magnolia kryje w sobie coś więcej. Autorka ujęła mnie swoim stylem w debiutanckiej powieści "Złote nietoperze", spod jej pióra nie mogła więc wyjść według mnie zła książka. Po jej ukończeniu nie tylko nie było mowy o rozczarowaniu czy nie spełnionych oczekiwaniach, Magnolia mnie tak zauroczyła, że wcale nie miałam ochoty jej opuszczać.

Gdy pilota Filipa Skalskiego porzuca żona i gdy po zawale musi zapomnieć o lataniu, decyduje się zostawić za soba swoje dotychczasowe ułożone życie, sprzedaje mieszkanie i rusza przed siebie by zatrzymać się gdzieś w Bieszczadach. Przypadkiem trafia na człowieka, od którego kupuje jako tako prosperujący pensjonat. Spotyka tam kobiety, wokół których od tej pory bedzie się toczyło jego nowe, jakże inne od poprzedniego, życie.

Historia, która mogłaby zrazić swoją momentami zakręconą fabułą, zachwyca jednak świerzością i oryginalnością. Różnorodność kobiecych portretów, wzruszające losy bohaterów, wciągająca wielowątkowość, świetne dialogi i niepowtarzalny styl Grażyny Jeromin Gałuszki sprawiły, że się w Magnolii po prostu zakochałam, a zakończenie jest, jak dla mnie, mistrzowskie. Ta tragikomiczna powieść w niezwykły sposob porusza, bawi i skłania do zadumy. Autorka zyskała we mnie kolejną wielbicielkę, która nie może się już doczekać, by na nowo pogrążyć się w magicznej atmosferze Magnolii.

Prószyński i Ska - 2013 - 382 strony






9 juin 2017

Danser au bord de l'abîme - Grégoire Delacourt

Je ne sais pas si nos goûts changent au gré de nos lectures successives, on devient peut-être plus exigeant, on a envie d'être de plus en plus surpris. C'est en tout cas la réflexion que je me suis faite après avoir lu le dernier roman de Grégoire Delacourt. Alors que j'ai gardé un très bon souvenir de deux de ses livres (On ne voyait que le bonheur et L'écrivain de la famille), je suis passée complètement à côté du "Danser au bord de l'abîme".

Emma est une femme en apparence très comblée; un mari aimant, trois enfants, une belle maison, une situation confortable. Elle décide pourtant de tout plaquer pour un homme qu'elle connaît à peine, poussée par un désir irrésistible. Rien ne semble pouvoir l'arrêter mais la vie nous réserve parfois de mauvaises surprises et un imprévu peut tout faire basculer. 

Même si je trouve cette histoire un peu trop artificielle (moins dans la dernière partie que j'ai préférée), elle a le mérite d'inciter à la réflexion et soulève pas mal de questions. Peut-on abandonner sa famille, ses enfants pour un homme qu'on désire sur un coup de foudre? Est-ce moral de faire souffrir les autres pour son propre bonheur? 

Outre ce récit qui ne m'a pas vraiment convaincue, des séquences un peu trop théâtrales et pompeuses se succédant et des personnages à qui j'ai eu du mal à m'attacher m'ont empêchée d'apprécier ce roman. Ce qui m'a tout de même gêné le plus c'est le style trop exaltant voire parfois prétentieux. Des phrases de type "Alexandre était un incendiaire et j'avais envie d'être enflammée" m'ont plus irritée que touchée. Une déception donc à laquelle je ne me suis pas vraiment attendue. 

JC Lattès - 2017 - 368 pages
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4 juin 2017

La faute - Michaël Sztanke ~ Alexis Chabert

Une vie en Corée du Nord

Il y a si peu d'ouvrages sur la Corée du Nord, cette couverture rouge a donc tout de suite attiré mon attention. L'auteur a eu l'occasion de visiter le pays trois fois et ce roman graphique est le fruit de ses voyages. L'intrigue est inventée mais les situations et les dialogues sont bien réels.

Chol Il est agent touristique dans la capitale nord coréenne. Il a pour fonction d’accueillir et de surveiller les rares étrangers qui ont eu l'autorisation de pénétrer dans ce pays isolé et hermétique. Comme chaque citoyen, il est obligé de porter le badge représentant les deux précédents dirigeants du pays mais un jour il ne le retrouve plus et à partir de ce moment-là ses ennuis commencent.

L'auteur dresse une image glaçante de ce régime totalitaire où l'état contrôle tout, où le quotidien des habitants n'a rien à envier. Surveillance constante, dénonciations, traque, peur, pauvreté, famine, isolement, une réalité bien triste et bien réelle. J'ai vécu dans un pays communiste mais mon expérience et mes souvenirs n'ont rien à voir avec ce qui se passe dans ce pays où le totalitarisme avec sa propagande et son endoctrinement est poussé à l'extrême. 

Les couleurs de cette bande dessinée n'ont pas pu être mieux choisies, les tons gris pour un quotidien bien sombre et terne, le rouge, symbole du parti communiste omniprésent. Quelques photos prises pendant les voyages documentent cet ouvrage à la fois didactique et bouleversant que j'ai beaucoup apprécié.

Delcourt / Mirages - 2014 - 114 pages

Quelques citations:
"Un million de Nord-Coréens avaient déjà péri lors de la grande famine de 1997."
"La Corée du Nord applique la culpabilité par association. Une famille peut être victime du régime sur trois générations si un de ses membres est reconnu coupable d'opposition ou de faute grave." 
"Les Nord-Coréens ont l'obligation d'aimer leur leader. Ils ne savent pas ce qui se passe à l'extérieur de leur pays. Il peuvent se retrouver en prison à tout moment et pour n'importe quelle raison ... on estime à deux cent mille le nombre de Nord-Coréens enfermés dans des camps de travail."
"Dans les campagnes chinoises du nord, des femmes Nord-Coréennes sont achetées par des paysans. Traquées par le gouvernement chinois et obligées de se cacher, elles n'ont pas d'autre choix que d'accepter cette situation. Les récits de femmes battues, violées ou tenues en esclavage abondent."
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