30 juillet 2016

Złote nietoperze - Grażyna Jeromin-Gałuszka

Mało zachęcająca okładka "Złotych nietoperzy" na pewno nie przyciągnęłaby mojej uwagi gdyby książki nie napisała Grażyna Jeromin-Gałuszka, z którą już od jakiegoś czasu zamierzałam się zapoznać. Muszę przyznać, że to moje pierwsze spotkanie z autorką okazało się całkiem obiecujące. 

Historię spokojnej ale i jakby trochę nie z tej planety Matyldy i wyskokowej Lory pochłonęłam szybko i z przyjemnością. Zaimponował mi ale i też lekko wzruszył los Matyldy, która akceptuje z godnym podziwu spokojem to co przynosi jej życie. Postać Lory jest już bardziej karykaturalna ale wspólna egzystencja i docieranie się tak dwóch diametralnie różnych istot było chyba dobrym pomysłem na udaną powieść. Wątek sensacyjny jest może nieco naciągany ale dosyć umiejetnie wkomponowany w całość. Podsumowując, bardzo zgrabnie napisana powieść obyczajowa nie tylko o przemijaniu ale też o akceptacji własnego losu, o dokonywaniu życiowych wyborów czy o życiu zgodnie z własnym sumieniem. Z chęcią sięgnę teraz po kolejną z kilku wydanych już książek pisarki.



Opis wydawnictwa Prószyński i Ska

Debiutancka powieść Grażyny Jeromin-Gałuszki to pełna uroku historia dwóch kobiet, które mimo zupełnie różnych charakterów, muszą razem zmierzyć się z przewrotnym losem. Obie kochały tego samego mężczyznę i obie zostały przez niego skrzywdzone. Razem odkrywają jego mroczną tajemnicę. Ciekawie skonstruowana fabuła, żywe dialogi oraz wątek sensacyjny, sprawiają, że sceny z powieści przesuwają się niczym obraz filmowy. Książkę ilustrują zdjęcia obu bohaterek, Lory i Matyldy, na tle ich wiejskiego domu i wiklinowych koszy wyplecionych przez Mateusza.

Prószyński i Ska - 2007 - 256 stron

ANIMAL chez Enna

28 juillet 2016

Le fantôme arménien - Laure Marchand ~ Guillaume Perrier ~ Thomas Azuélos

Je rencontre beaucoup d'Arméniens dans mon travail et tous ces noms se terminant par -ian me sont familiers. Quand je suis tombée sur cette bande dessinée, je me doutais bien, avant même de lire son résumé, qu'il parlait du génocide arménien et je voulais en savoir un peu plus.

En forme de reportage, cette BD décrit le voyage en Turquie de Varoujan, en compagnie de sa femme, où il organise une exposition sur les rescapés du massacre. Diyarbakir, la capitale kurde de Turquie, est le point de départ de ce pèlerinage. C'est cette ville qui abritait la plus grande cathédrale du Moyen Orient avant que les Turcs la dévastent. Des 70 000 Arméniens qui peuplaient la ville et ses environs, il n'en restait que 3000 après 1915. La région de Dersim où Varoujan et Brigitte se rendent ensuite, majoritairement kurde et alévie, a connu aussi un autre génocide, celui de 1937, qui a décimé la population arménienne. Puis, ils empruntent la route de  la déportation pour atteindre Bogazdere, le village natal du grand-père de Varoujan qui a trouvé refuge en France. Lors de ce voyage, le couple fait de belles rencontres avec les descendants des rescapés, qui, pour survivre et ne pas trahir leur origine, n'ont pas d'autre choix que de se fondre dans la population turque et de pratiquer la religion musulmane.

C'est un beau témoignage aux couleurs kaki d'un retour aux origines sur les traces d'un peuple meurtri. A la fois instructive et émouvante, cette bande dessinée est une réussite.

Quatrième de couverture:
C'est l'histoire d'un réveil ou selon les mots de Varoujan d'un véritable "saut dans le réel". Jusqu'en 2013, Varoujan n'avait jamais envisagé d'aller en Turquie, au risque de "piétiner les ossements de ses ancêtres". Le voyage jusqu'à cet "Auschwitz à ciel ouvert" n'est pas seulement un pèlerinage. Varoujan et sa femme Brigitte partent à la rencontre des descendants des Arméniens qui sont restés en Turquie et qui ont réchappé au massacre. Car aujourd'hui ces Arméniens kurdes, turcs, alévis, musulmans, sortent de l'ombre, racontent leur histoire et aspirent à retrouver une identité perdue dans un pays qui continue de nier officiellement, cent ans après, le génocide.

Futuropolis - 2015 - 130 pages

GROS MOT chez Enna

25 juillet 2016

Vacances, vacances

Vacances au vert dans ma Pologne natale et des lectures polonaises pour la plupart. J'attends justement la livraison de ma commande qui prend du retard.

Wakacje w zielonej Polsce na łonie natury. Książki w większości po polsku, właśnie czekam na nową dostawę.



23 juillet 2016

La renverse - Olivier Adam

J'ai adhéré à cette histoire dès les premières pages en retrouvant le climat si particulier des romans d'Olivier Adam qui m'a déjà séduite avec "Falaises" et "Des vents contraires".

Antoine mène une vie sans attaches quelque part en Bretagne. Son travail à la librairie, la lecture, la plage, un verre de temps en temps et Chloé à ses côtés composent son quotidien. La mort accidentelle d'un homme politique connu réveille des souvenirs douloureux qui ont marqué son adolescence. Une banlieue paisible, une famille brisée, les apparences, la honte et l'humiliation. Un cauchemar qu'il a essayé d'oublier mais qu'il affronte en se rendant dans cette ville qu'il avait précipitamment quittée dix ans auparavant.

Ceux qui connaissent l'univers de l'auteur ne seront pas surpris par ce réalisme plutôt sombre dans une ambiance pesante. Son héros est toujours aussi solitaire et fataliste mais un peu moins hargneux et plus apaisé. Les liens fraternels sont toujours aussi forts et la mer est omniprésente. L'écriture belle et rythmée m'a vraiment emportée. Un coup de cœur.


Quatrième de couverture:
"Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissu du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. A l'instant où j'y ai posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensé, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit."
Dans "La renverse", Olivier Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale publique qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique.

Flammarion - 2016 - 272 pages


Micmélo littéraire

20 juillet 2016

Le beau voyage - Springer ~ Zidrou

Léa est une jeune femme qui travaille dans le show-biz. Le jour où elle se fait voler son téléphone portable, son père, gravement malade, l'appelle pour la dernière fois et tombe sur la messagerie. C'est sa tante qui lui apprend son décès.

Elle revient dans la maison familiale et de vieux souvenirs d'enfance resurgissent, pas très réjouissants pour la plupart mais il y a eu quelques bons moments aussi. C'est une BD pleine de nostalgie, d'amertume et de regrets mais "Qui a dit que la vie était un Beau Voyage"? Je l'ai repérée chez krol et comme elle, j'ai préféré la relire pour mieux l'apprécier.


Quatrième de couverture:
Comme Léa, chacun de nous voyage avec, dans ses bagages, son souvenir préféré, son numéro 1. On le gonfle de temps en temps, à la manière d'une bouée, pour s'aider à rester à la surface de la vie. Chacun a également, dans ses poches, un souvenir lourd comme une poignée de cailloux, un souvenir que l'entraîne au fond de la piscine. Qui a dit que la vie était un "Beau Voyage"?

Dargaud - 2013 - 56 pages
VOYAGE chez Enna

15 juillet 2016

Celle que vous croyez - Camille Laurens

Influencée par quelques avis plutôt positifs sur ce dernier roman de Camille Laurens, auteure que je ne connaissais pas encore, je me suis plongée dans la lecture de "Celle que vous croyez". Pour autant, le sujet mettant en exergue un réseau social planétaire, son pouvoir et son anonymat, ne m'attirait pas spécialement.

Je garderai de cette lecture l'image amère d'une femme à l'approche de la cinquantaine, abandonnée et prête à tricher pour se faire désirer. Sans être vraiment émue par son sort, je reconnais cette injustice de la nature et en partie sociale qui met la femme de cet âge en marge de la société alors que l'homme refait sa vie sans grande difficulté. Est-ce qu'une femme doit continuer à être désirable à tout prix ou mettre en avant d'autres qualités?

Si j'ai pris un certain plaisir à lire chaque partie du roman avec un éclairage différent et mis en valeur par une écriture maîtrisée, dans son ensemble, cette histoire m'a donné le tournis. Je reconnais le talent de l'auteure à mener son lecteur par le bout du nez pour l'embrouiller complètement mais je n'aime pas être déstabilisée à ce point. Mes impressions restent donc assez mitigées.


Quatrième de couverture:
Vous vous appelez Claire, vous avez quarante-huit ans, vous être professeur, divorcée. Pour surveiller Jo, votre amant volage, vous créez un faux profil Facebook: vous devenez une jeune femme brune de vingt-quatre ans, célibataire, et cette photo où vous êtes si belle, n'est pas la vôtre, hélas. C'est pourtant de ce double fictif que Christophe - pseudo KissChris - va tomber amoureux.
En un vertigineux jeu de miroirs entre le réel et virtuel, Camille Laurens raconte les dangereuses liaisons d'une femme qui ne veut pas renoncer au désir.

Gallimard - 2016 - 194 pages

Livreaddict   
Micmélo littéraire

13 juillet 2016

Le temps perdu - Rodolphe ~ Vink

Cet album est une petite merveille. J'ai d'abord été attirée par les dessins mais je me suis dit qu'avec un titre pareil, cette bande dessinée devait raconter une belle histoire.

De retour d'un salon, Guillaume, dessinateur de bande dessinée, fait étape à l'hôtel "Le temps perdu". D'étranges gravures décorent sa chambre...

Il y a de la magie, de la nostalgie, des souvenirs d'enfance et de l'amour dans ce conte de fée.

Les dessins sont d'une finesse, d'une légèreté et d'un réalisme remarquables. En cadeau, à la fin, des esquisses de Vink. Un bijou de bande dessinée.

Quatrième de couverture:
Au kilomètre 51 de la N711, il était un lieu où mon passé et mon avenir se croisaient. Et je m'y étais arrêté par hasard.

Galerie Daniel Maghen - 2014 - 74 pages







9 juillet 2016

Le miroir des illusions - Vincent Engel

Bonne pioche parmi tous les livres de la Masse Critique proposés par Babelio que je remercie beaucoup ainsi que les Editions Les Escales pour ce roman captivant. Il est encore meilleur que ce que sa quatrième de couverture annonçait. Secrets de famille, crimes passionnels et vengeances sont les ingrédients clé de cette intrigue bien menée au dénouement pour le moins inattendu.

J'ai beaucoup aimé la construction de l'histoire divisée en quelques parties, chacune donnant la parole à un des principaux protagonistes: la belle vénitienne Alba, son mari prince Malcessati, son amant allemand Wolfgang et le jeune Atanazio. Plusieurs points de vue des faits se déroulant sur quelques décennies du 19ème siècle rendent le récit plus vivant et les personnages plus riches.

La plume de l'auteur belge est plaisante et les nombreux voyages entre Italie, Allemagne et Amérique garantissent un dépaysement et font ainsi de ce roman passionnant une idéale lecture de vacances.


Quatrième de couverture:
  Genève, 1849. Le jeune Atanasio, tout juste arrivé d'un petit village de Toscane, apprend le décès de don Carlo, son protecteur de toujours. le notaire lui remet une lettre cachetée du défunt, accompagnée de cinq portraits. C'est le legs d'un père à celui qui ignorait être son fils. Un legs doublé d'une mission: venger don Carlo par delà la mort, en assassinant, selon un protocole strict, toux ceux qui ont empoisonné son existence.
 Quarante-neuf ans plus tôt, dans un palais du Grand Canal, Alba vient au monde. Radieuse et sauvage, elle grandit en se moquant des hommes comme de la morale, et n'entend pas changer de vie en épousant le prince Giancarlo Malcessati, alias don Carlo.
  Mais une nuit, au coin d'une rue mal famée, surgit Wolfgang. L'Allemand s'éprend aussitôt d'Alba. Entre eux pourtant, il s'agira moins d'adultère que de crime...
 De Venise à San Francisco, en passant par Milan, Berlin et New York, voici les destinées romanesques de personnages guidés par l'obsession de la vengeance, au prix du bonheur, de l'amour et, peut-être, de leur vie.

Les Escales - 2016 - 512 pages
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SPECTACLE chez Enna