30 septembre 2016

Désorientale - Négar Djavadi

Obligée d'interrompre ma lecture à plusieurs reprises en semaine, c'est avec impatience que j'attendais le weekend pour me replonger enfin sans contraintes dans "Désorientale" de Négar Djavadi. Quel plaisir de suivre cette famille iranienne, hors du commun, sans jamais se perdre en voyageant entre l'Iran et la France, le passé et le présent. 

Un Iran que je ne connaissais pas, mes souvenirs se limitant à la guerre Iran - Irak, les Pahlavi et les images omniprésentes du barbu enturbanné. 

Un regard intéressant sur l’homosexualité, la maternité et l'immigration. Même si j'ai quitté mon pays étant déjà adulte et dans d'autres circonstances que l'auteure, je me suis retrouvée à plusieurs reprises dans ses propos, tellement justes:
Je suis devenue, comme sans doute tous ceux qui ont quitté leur pays, une autre. Un être qui s'est traduit dans d'autres codes culturels. D'abord pour survivre, puis pour dépasser la survie et se forger un avenir. Et comme il est généralement admis que quelque chose se perd dans la traduction, il n'est pas surprenant que nous ayons désappris, du moins partiellement, ce que nous étions, pour faire de la place à ce que nous sommes devenus.
D'autant plus je suis éblouie par ses belles phrases dans un français remarquablement bien maîtrisé. Une écriture magnifique, un grand talent de conteuse et un excellent premier roman.

Petit accent polonais:
C'est grâce à son ami hollandais que Kimiâ fait connaissance avec l'oeuvre de Tadeusz Kantor, le célèbre metteur en scène polonais, l'écrivain, le réalisateur de happenings, le scénographe, le peintre et l'acteur.

Quatrième de couverture:
Si nous étions en Iran, cette salle d’attente d’hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s’enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire défiler l’étourdissant diaporama de l’histoire des Sadr sur trois générations: les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l’adolescence, l’ivresse du rock, le sourire voyou d’une bassiste blonde…
Une fresque flamboyante sur la mémoire et l’identité; un grand roman sur l’Iran d’hier et la France aujourd’hui.


Liana Levi - 2016 - 352 pages

12 commentaires:

  1. Un premier roman qui a l'air très réussi.

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  2. il fait partie de ceux que j'attends avec impatience!

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  3. Un roman qui séduit particulièrement les lecteurs des 68 premières fois... Une jolie découverte, en effet !

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    1. Il mérite son succès. On fait de belles découvertes grâce aux 68 premières fois.

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  4. Tu donnes très envie de le lire !

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    1. J'espère qu'il te plairas autant qu'à moi. Je vais sûrement le relire. L'auteure est invitée par une librairie près de chez moi, je ne manquerai pas une telle occasion.

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  5. Depuis que j'ai entendu l'auteure au Forum Fnac Livres j'ai très envie de lire ce livre!

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    1. Je ne l'ai pas entendue au Forum Fnac Livres mais j'ai apprécié son passage à la Grande Librairie. J'espère que je pourrai assister à la rencontre avec l'auteure dans une librairie près de chez moi.

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