30 octobre 2016

Les vrais héros ne portent pas de slip rouge - Axel Sénéquier


Quand l'occasion de lire ce petit recueil de nouvelles s'est présentée, je n'ai tout simplement pas résisté à ce titre accrocheur. 

Pas très habituée du genre, je me suis pourtant régalée en lisant ces douze petites histoires sur des gens ordinaires, ces héros du quotidien. Si mes préférences vont à Jean Claude, un vigile passionné de films d'action, Franck, un ancien fonctionnaire des impôts ou Monsieur Wei, un ouvrier exemplaire, j'ai bien aimé l'ensemble pour son humour, quelques touches d'émotion, des surprises et beaucoup de finesse.

Une lecture parfaitement adaptée à mes trajets domicile - travail, relativement courts, une nouvelle à l'aller, une autre au retour, quelques jours de plaisir avec un sourire en coin. Une belle découverte.

Alexkrol et Clara les ont lues et aimées.

Quatrième de couverture:
"Les sacs commencèrent alors à circuler dans les rangées. On entendait les cœurs battre. Tout le monde ne pensait qu'à une chose : sauver sa peau et sortir de ce traquenard au plus vite. Surtout, ne pas mourir pour quelques euros.

Il n'y avait que Jean-Claude qui trépignait sur son siège. Dans son supermarché du quinzième arrondissement, il n'arrêtait que des garnements qui volaient des bonbons ou des clochards qui piquaient leur litron de rouge pour la journée. Jamais encore il n'avait pu montrer ce qu'il avait réellement dans le ventre, et là, l'occasion s'offrait enfin à lui. À sa place, Steven, Chuck ou Arnold n'auraient pas hésité une seconde. C'étaient des héros, des vrais, il ne pouvait pas les décevoir après tout ce qu'ils lui avaient apporté..."

Editions Quadrature - 2014 - 132 pages

OBJET chez Enna


28 octobre 2016

Les beaux étés - Zidrou & Jordi Lafebre

1. Cap au sud!

A force de la voir un peu partout, j'ai eu, moi aussi, envie de feuilleter cette bande dessinée qui avait l'air tout à fait sympathique. 

Aucune déception à la découverte de l'album, drôle et touchant, dont j'ai aimé l'histoire et le dessin. Un moment agréable en compagnie d'une famille belge en route pour les vacances, tant attendues. 

Une histoire sur l'insouciance de l'enfance, la magie des vacances en famille, les tracas du quotidien, les illusions perdues, la maladie, un scénario efficace dicté par la vie. Une lecture distrayante qui correspondait exactement à mes attentes.

Avis enthousiaste de Violette

Quatrième de couverture:
Cette série ne contient ni bagarres sanguinolentes ni complots internationaux. Elle parle de la vie, la vraie. La vie - jolie - de gens qui, l'année durant, travaillent dur pour se payer des vacances d'été. Avec la famille Faldérault, direction les vacances!

Dargaud - 2015 - 58 pages




25 octobre 2016

Les mains lâchées - Anaïs Llobet


"Les mains lâchées" est un récit bouleversant d'une survivante après le déferlement d'un tsunami dévastateur sur l'une des îles de l'archipel philippin. 

Alors que Madel, journaliste d'une chaîne télévisée, passe quelques jours dans la maison de son petit ami, chirurgien esthétique, l'île de Leyte est frappée par un typhon tropical d'une force incroyable. On bascule vite d'une vie normale dans une belle maison, qu'on croyait sûre et solide, dans une réalité presque apocalyptique avec la plupart des constructions détruites, des cadavres par centaines et des survivants affamés. Des images d'horreur se suivent dans une narration brute et réaliste livrée par Madel qui, très sollicitée par son employeur, se plonge à corps perdu dans son métier de journaliste. De temps à autre, elle donne la parole aux personnes qu'elle rencontre et son récit est entrecoupé par les témoignages poignants des rescapés.

Ce court roman est un regard sur la fragilité de la vie face à la violence d'un cataclysme naturel et révèle la nature humaine animée par l'instinct de survie dans des situations extrêmes. Ce récit sonne comme un signal d'alarme prévenant des dangers du réchauffement climatique qui est devenu une évidence avec des phénomènes atmosphériques de plus en plus fréquents et de plus en plus violents. C'est enfin une réflexion sur le métier de journaliste, son rôle, ses dangers et sa vocation. Un livre dont les images restent longtemps gravées en mémoire. Un premier roman réussi qui choque et interpelle.

Livre reçu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire de Price Minister. #MRL16

Citations:
"Je ne sais pas si c'est possible de redevenir mère lorsqu'on a su que l'espace d'une minute, on a préféré sa vie à celle de son fils... Il aura suffi d'une vague. Une vague pour effacer douze ans de maternité."
"Je ne propose pas à Irène de supprimer ces images révoltantes. Nous avons besoin d'elles. Yolanda, avec ses sept mille morts, a tout d'une star médiatique. Pendant encore quelques jours elle saura défier le principe de "mort kilométrique", cette loi tacite du journalisme, selon laquelle la mort soudaine par intoxication alimentaire de notre voisin de cantine nous intéresse davantage que les deux cents noyés d'un lointain paquebot indonésien."
Quatrième de couverture:
Une vague monstrueuse, soulevée par un typhon meurtrier, dévaste les Philippines en quelques minutes et ravage sa myriade d’îles.
Sur l’une d’elles, Madel reprend connaissance, seule au milieu du chaos. Jan, l’homme qu’elle aime, a disparu. Et elle a lâché la main de l’enfant qu’il lui avait confié.

Au prix d’une difficile anesthésie des sentiments, la jeune journaliste se plonge dans son travail, en équilibre entre information et voyeurisme, quand tous les médias du monde se tournent vers les Philippines.

Recueillir la parole survivante, nouer des liens avec les rescapés, c’est conjurer la mort. Mais un typhon de cette violence ne laisse jamais en paix ceux qu’il a épargnés.


Editions Plon - 2016 - 158 pages



21 octobre 2016

Dieu n'habite pas La Havane - Yasmina Khadra

Alors qu'il ne s'y attendait pas, Don Fuego, chanteur dans un cabaret, se retrouve sans travail du jour au lendemain, l'établissement où il se produisait chaque soir étant vendu à des Américains. Commencent alors des jours difficiles pour celui qui passait la plupart du temps sur scène et pour qui chanter était toute sa vie. Désœuvré et déçu par ce milieu artistique qui l'a vite oublié, il erre dans le quartier où il habite et qu'il connaît mal car il est logé par sa sœur depuis son divorce. Il se réfugie souvent dans un vieux tram à l'abandon et un jour il tombe sur une belle fille à la chevelure rousse. Il ne se doute pas alors que cette rencontre va bouleverser sa vie.

J'ai aimé l'histoire de cette passion, même si elle tourne un peu au mélo. J'ai pris beaucoup de plaisir en me promenant dans La Havane aux maisons décrépies et aux cabarets bondés ou sur les plages de sable fin bordées de palmiers. Un pays contrasté où l'état veut tout contrôler, c'est aussi mon vécu mais de l'autre côté du rideau de fer avec l'ambiance de rumba et la chaleur des Caraïbes en moins. D'autant plus j'ai apprécié cet aspect du roman.

Don Fuego, éternel optimiste et artiste dans l'âme, m'est tout de suite devenu sympathique. Et puis, cette belle écriture de Yasmina Khadra, que je découvre avec ce roman, m'a séduite dès les premières pages. Je remercie Babelio et les éditions Julliard pour cette découverte pleine de charme.
Quatrième de couverture:
À l'heure où le régime castriste s'essouffle, " Don Fuego " chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille " rousse et belle comme une flamme ", dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle.

Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, Dieu n'habite pas La Havane est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux.

Julliard - 2016 - 312 pages


16 octobre 2016

Biała Rika - Magdalena Parys

Juz sam opis z okładki był bardzo obiecujący ale ostatecznie do sięgnięcia po "Białą Rikę" zachęciła mnie jedna bardzo pochlebna opinia, której entuzjazm był bardzo zaraźliwy i którym ja również chciałabym się podzielić bo, według mnie, ta ostatnia powieść Magdaleny Parys na taki zachwyt jak najbardziej zasługuje.

Tytułowa Rika to przyszywana babcia Dagmary, która po rozstaniu się jej rodziców opuściła rodzinny Gdańsk i wraz ze swoją mamą zamieszkała w Szczecinie u rodziców swojego ojczyma. Powieść jest splotem wyrywków z dziecinstwa Dagmary we wczesnych latach osiemdziesiątych i niecodziennej historii Riki, Niemki zakochanej w Polaku, z którym zaraz po wojnie osiedliła sie na ziemiach odzyskanych. Są to pasjonujące, spisane w krótkich rozdziałach, dzieje pewnej rodziny, gdzie przeszłość, ta dawna i ta nie aż tak odległa, przeplata się z teraźniejszością. 

Świetnie jest tu oddany klimat komunistycznej Polski i pod tym względem "Biała Rika" bardzo mi przypominała "Piaskową Góre" Joanny Bator. Polecam ją więc w szczególności tym, dla których paczki z RFNu, fartuszki i tarcze szkolne, gra w makao czy czołgi na ulicach nie są tylko pustymi słowami ale przywołują wspomnienia sprzed lat.

Styl nie jest może jakoś szczególnie wyrafinowany ale ma w sobie coś urzekającego i tchnie autentycznością. Do tego, by nie pogubić się w skomplikowanych rodzinnych koligacjach, autorka co jakiś czas uracza nas mini schemacikami w formie drzewek genealogicznych, które są sympatycznymi przerywnikami w tekście.

"Biała Rika", momentami zabawna, czasami smutna, jest świetnie spisaną rodzinną kroniką, którą  pochłonęlam z dużą przyjemnością i którą wam gorąco polecam.

Opis wydawnictwa Znak:
Nie krzyczała, kiedy rodziła syna. Nie mogło jej się wyrwać żadne niemieckie słowo. Nie w 1945 roku, nie wśród Polaków wracających z przymusowych robót.
Kilkadziesiąt lat później rodzinne sekrety nie dają spokoju dorastającej Dagmarze. Skąd wziął się ten dziwny akcent w mowie jej babci? Dlaczego co roku staruszka odwiedza pewien kościół? Czy naprawdę nigdy nie spotkała się z siostrą bliźniaczką, choć ta ciągle przysyła jej paczki?

Dziewczyna wie, że nie wykradnie babce wszystkich tajemnic. Ale kiedy powoli zaczyna odkrywać przeszłość, odżywają wspomnienia, do których Rika nigdy nie odważyła się powrócić.

Czy dziedziczymy los po naszych przodkach?
Czy prawdą jest to, co się rzeczywiście zdarzyło, czy to, co zapamiętaliśmy? 

Oparta na prawdziwych wydarzeniach opowieść o namiętności, grzechu, rozłące i pamięci. I o ludziach, którzy nigdzie nie przynależą, bo zbyt często wyjeżdżali na zawsze – i zbyt wiele musieli zapomnieć.

Wydawnictwo Znak literanowa - 2016 - 304 strony


14 octobre 2016

L'histoire de l'amour (Historia miłości) - Nicole Krauss

Lorsqu'une amie, à qui vous prêtez un roman avant de le découvrir soi-même, vous dit que c'est un des plus beaux livres qu'elle n'a jamais lus, il y a de quoi être intriguée. Comme nos coups de cœur ne sont jamais les mêmes, je n'étais pas certaine de partager son avis.

L'idée assez originale d'alterner trois récits différents construits autour d'un livre ne m'a pas déplu. Au contraire, je passais avec plaisir d'une histoire à l'autre en découvrant l'univers et le parcours de chaque personnage, tous plutôt attachants, certains un peu loufoques. Avec intérêt j'ai suivi ces trois destins emplis de tristesse, de douceur et d'espoir unis autour d'un livre dont quelques chapitres s'imbriquent dans le texte. Le fil qui lie les personnages, très ténu, s'est rompu à un moment donné et je me suis brièvement perdue entre le passé et le présent. C'est le seul petit bémol qui m'a empêchée d'apprécier pleinement ce roman qui aurait peut-être mérité une lecture un peu plus attentive. Surprenant et touchant, il est tout de même à conseiller.

Petit accent polonais:
Les références à la Pologne qui évoquent le sort tragique des Juifs polonais sont nombreuses. mais j'ai surtout gardé en mémoire ce fragment: "J'allais retrouver mes outils. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin ou un Juif en Pologne". En effet, alors qu'avant la 2ème guerre mondiale, la communauté juive polonaise était la plus importante en Europe, de nos jours, suite à l’Holocauste, les pogroms et les émigrations massives, les Juifs polonais sont peu nombreux.

C'est Eva qui m'a donné envie de lire "L'histoire de l'amour".

Quatrième de couverture:
À New York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l'espagnol, et dont l'héroïne porte le même prénom qu'elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandi sans lui. Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman… 

Trois solitaires qu'unit pourtant, à leur insu, le plus intime des liens : un livre unique, L'Histoire de l'amour, dont ils vont devoir, chacun à sa manière, écrire la fin. 

Cet admirable roman, hanté par la Shoah, offre une méditation déchirante sur la mémoire et le deuil. Mais c'est avant tout un hymne à la vie, écrit dans une langue chatoyante et allègre, l'affirmation d'un amour plus fort que la perte, et une célébration, dans la lignée de Borges, des pouvoirs magiques de la littérature. Il impose d'emblée Nicole Krauss comme une romancière de tout premier plan.

Gallimard - 2006 - 360 pages


HISTORIA MIŁOŚCI
Książka bardzo mnie zaintrygowała gdy jedna z moich koleżanek, stwierdziła, że była to jej jedna z najpiękniejszych książek, które dotąd przeczytała. Ciekawości towarzyszyła też i pewna obawa, bo nasze literackie upodobania trochę się od siebie różnią.

Ta powieść to trzy oddzielne historie, które z pozoru nie mają ze sobą nic wspólnego a które połączy jedna książka. "Historia miłości", której kilka wplecionych w całość rozdziałów, możemy zresztą przeczytać, odmieniłnaznaczone Holokaustem czy utratą najbliższych tragiczne losy trzech bohaterów. 

Bez problemu przechodziłam z jednej narracji w drugą z ciekawością śledząc perypetie rezolutnej nastolatki, sędziwego ślusarza na emeryturze czy domniemanego autora powieści. Przyszedł jednak taki moment, gdy na krótko się zgubiłam, nie mogąc powiązać pewnych faktów i choć oczywiście wszystko udało mi się w końcu poukładaćtrochę mi to popsuło przyjemność z lektury. Mimo to, z czystym sumieniem mogę stwierdzićże ta dobrze napisana książka z jej interesującymi bohaterami i wyszukaną intrygą jest naprawdę godna polecenia, choć na pewno nie mogę jej zaliczyć do tych najbardziej ulubionych.
  
Opis wydawnictwa:
W życiu Leo Gursky'ego - niezwykłego człowieka, który dawno temu wyemigrował z Polski do Nowego Jorku - brakuje kobiety, którą kochał od zawsze, i syna, o którego istnieniu długo nie wiedział. Jeszcze przed wojną Leo dla ukochanej Almy napisał książkę, którą dał na przechowanie swemu przyjacielowi. Jest pewny, że powieść dawno zaginęła, gdy tymczasem dziwnym zrządzeniem losu zmieniła imiona bohaterów, miejsce akcji i, podpisana przez kogoś innego, odmieniła życie wielu osób... Rzadko się zdarza, by obcując z literaturą, miało się niezwykłe poczucie, że czyta się we własnych myślach. Tyleż prosty co błyskotliwy sposób i melancholijno-zabawny ton, w jakim autorka opowiada nam o chwilach szczęścia, tęsknocie i całej ludzkiej grze z losem, zwanej życiem, każe nam traktować tę opowieść jak swoją - gdybyśmy tylko potrafili ją napisać.

Świat Książki - 2011 - 320 stron


9 octobre 2016

La mort dans l'âme - Sylvain Ricard ~ Isaac Wens

Quand je tombe sur un "coup de cœur de la bibliothèque" à la section bande dessinée, en général je n'hésite pas longtemps.

"La mort dans l'âme" aborde avec beaucoup de pudeur le thème de la fin de vie. C'est l'histoire d'un père atteint d'un cancer en phase terminale et d'un fils en souffrance face à cette situation; la mort proche et inéluctable d'un être cher. Il n'est jamais évident ni pour le malade ni pour son entourage de renoncer aux traitement curatifs pour ne s'en tenir qu'à des soins de confort. Une fois le pas franchi, un service de soins palliatifs est un lieu adapté, et pour certains nécessaire, pour que cette fin de vie soit la plus digne possible en limitant dans la mesure du possible les souffrances physiques et psychiques.

Tout en accompagnant M. Vanadris pendant ses dernières semaines admis dans une structure adaptée, sont évoquées avec beaucoup de délicatesse les questions de la foi, de l’impuissance des proches et de l'euthanasie. Les soins palliatifs sont une sorte d'alternative quand la mort est proche et annoncée:
"Le sujet de l'euthanasie n'est de toute façon applicable que pour les cas des souffrances désespères mais jamais dans le cadre d'une fin de vie digne et certaine. Les soins palliatifs sont une lutte contre la souffrance de la personne sous toutes ses formes, ils se proposent comme solution à la demande d'euthanasie active mais ils ne faut surtout pas la confondre avec le souhait de non acharnement thérapeutique." 
C'est là le message fort de cette bande dessinée qui touche et questionne en même temps. Très bien servie par le dessin monochrome aux traits bruts cette histoire, qui traite un sujet difficile et des moments douloureux, est pour moi une réussite.


Quatrième de couverture:
Nous avons tous deux vies:
La vraie, celle que nous rêvons dans l'enfance,
Que nous continuons de rêver adultes, sur fond de brouillard;
La fausse, celle que nous partageons avec les autres,
La vie pratique, la vie utile, 
Celle où l'on finit dans un cercueil.

                             Fernando Pessoa Fragments d'un voyage inutile

Futuropolis - 2011 - 130 pages

6 octobre 2016

Éternité - Tran Anh Hung

Je tenais beaucoup à voir ce film. Un peu déçue par le livre, je voulais savoir comment ce court roman a été adapté à l'écran. 

L'adaptation est très fidèle au récit, je pense même que des phrases entières ont été reprises. Il s'agit d'un film assez étrange avec très peu de dialogues. Les acteurs s'expriment plus avec des gestes et des regards. L'histoire de la famille sur trois générations est racontée par une agréable voix féminine. Les beaux intérieurs, les jolis jardins et les scènes bucoliques se succèdent. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil. De temps à autre un décès interrompt cette longue séquence de naissances et de bonheur.

Comme après la lecture, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, aucune émotion pendant ni après la projection ou alors juste une petite pincée au cœur au moment où tous les enfants de Mathilde regardent leur mère mourir après un accouchement difficile, une mort suite à une énième grossesse qui aurait pu être évitée. Une déception donc, je me demande si je n'aurais pas mieux apprécié le film, si je n'avais pas lu le livre auparavant.

Dans la dernière scène on a pu apercevoir Alice Ferney entourée de quelques jeunes (ses enfants peut-être), ce qui me fait croire qu'elle a peut-être raconté l'histoire de sa propre famille en voulant rendre hommage à toutes ces mères de familles nombreuses qui parfois devaient supporter le deuil de certains de leurs enfants, si toutefois elles ne mourraient pas en couches. 


3 octobre 2016

Wrzesień & Octobre

We wrześniu nie przeczytałam tyle ile bym chciała i znów było więcej książek po francusku niż po polsku.

En septembre je n'ai pas lu autant que j'aurais voulu faute de temps.

Bardzo mi się podobała pierwsza powieść pisarki irańskiego pochodzenia, która opisała dzieje swojej rodziny na tle wydarzeń w Iranie sprzed rewolucji i we współczesnej Francji, dokąd wyemigrowała wraz z rodziną, gdy miała 10 lat.

Un coup de coeur:

Négar Djavadi - Désorientale 


Bardzo przyjemnie mi się też czytało ostatnią powieść Tracy Chevalier, autorki Dziewczyny z perłą, Dziewczyny z muszlą czy Damy z jednorożcem.

J'ai beaucoup aimé:

Tracy Chevalier A l'orée du verger 


Podobała mi się ostatnia część o prokuratorze Szackim

J'ai aimé:

Zygmunt Miłoszewski Gniew (La rage) 


Sylvain Ricard & Isaac Wens - La mort dans l'âme


Podobała mi się ale...

J'ai aimé mais...

Nicole Krauss - L'histoire de l'amour (Historia miłości)


Małe rozczarowanie

Une petite déception:

Alice Ferney L'élégance des veuves 


Jestem w trakcie lektury Białej Riki Magdaleny Parys

Je suis en train de lire:


A w październiku zamierzam przeczytać

En octobre j'ai prévu de lire:





Jeśli starczy mi czasu

Si j'ai le temps: