29 mars 2018

Les Lisières - Olivier Adam

Si j'apprécie les lectures communes c'est parce qu'elles me permettent de faire baisser ma pile à lire. Quand un livre qui est resté quelques années dans ma bibliothèque s'avère un coup de cœur, je me réjouis d'autant plus. C'est ce qui s'est passé avec Les lisières d'Olivier Adam.

Paul Steiner, le double littéraire d'Olivier Adam, jouit d'une certaine notoriété en tant qu'écrivain. Il vit en Bretagne à proximité de son ex-compagne et de ses deux enfants et souffre beaucoup de cette séparation. Il retourne chez ses parents en banlieue parisienne pour aider son père vivant seul depuis l'hospitalisation de son épouse. Pour Paul c'est l'occasion de rencontrer ses anciennes connaissances mais aussi de dresser le bilan de ces années adolescentes dont il ne garde pas un très bon souvenir.

J'ai retrouvé dans ce roman les thèmes chers à Olivier Adam; un homme solitaire et fragile rattrapé par son passé, la banlieue parisienne qu'il a fuie, les côtes bretonnes et le Japon à la fois inspirants et apaisants.

D'aucuns qualifieraient ce roman de très sombre et pessimiste alors qu'il décrit la vie telle quelle est sans l'enjoliver. Certes, le portrait de la France d'aujourd'hui dressé par l'auteur n'est pas très réjouissant mais il est tellement authentique et son analyse de l'actualité et de la société françaises est si juste.

Je me suis bien sentie en compagnie de Paul Steiner, j'ai aimé son histoire et celle de sa famille, j'ai aimé sa vision du monde qui l'entoure, sa sensibilité et sa franchise. Si j'ai énormément apprécié cette lecture c'est aussi grâce au style direct de l'auteur, si reconnaissable à sa cadence et son rythme soutenus. 

Décidément, je ne me lasse pas des romans d'Olivier Adam et ça tombe bien, j'en ai encore trois dans ma bibliothèque.

J'ai partagé cette lecture avec Jostein

Flammarion - 2012 - 458 pages




24 mars 2018

Kaprysik - Mariusz Szczygieł

Nie żebym jakoś specjalnie stroniła od krótkich form literackich ale muszę przyznać, że bardzo rzadko sięgam po opowiadania, nowele czy reportaże. Te, które ostatnimi czasy przeczytałam trafiły do mnie przypadkiem, tak też było i z Kaprysikiem. Na książkę pewnie nawet nie rzuciłabym okiem, gdybym nie dostała jej w urodzinowym prezencie, który okazał się miłą, trafioną w dziesiatkę niespodzianką.

Kaprysik to zbiór krótkich sympatycznych reportaży z kobietami w rolach głównych. Te nietuzinkowe historie często anonimowych lub zapomnianych nieco bohaterek, które Mariusz Szczygieł wydobywa na światło dzienne, czytało mi się wyśmienicie. I tak możemy  między innymi poczytać o pewnej sekretarce, która wszystko skrzętnie notowała i w ciągu 50 ciu lat zapisała ponad 700 zeszytów, o dwóch przyjaciółkach, które latami ze sobą korespondowały bardzo rzadko się ze sobą widując, o pewnej znalezionej w kawiarni kartce z tajemniczą listą nazwiskKażda z tych historii ma w sobie coś oryginalnego, frywolnego, nieprzeciętnego i wszystkie są niezwykle interesujące a opisane portrety dotatkowo wzbogaca spora ilość zdjęć

Do tej pory Mariusza Szczygła znalam tylko z nazwiska, choć należy on do tych nielicznych polskich pisarzy, którego książki zostały przetłumaczone na francuski. Po Kaprysiku, który zrobił na mnie bardzo pozytywne wrażenie, na pewno sięgnę po Gottland czy Zrób sobie raj.

Wydawnictwo Agora - 2017 - 208 stron

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18 mars 2018

Et soudain, la liberté - Evelyne Pisier ~ Caroline Laurent

Que d'éloges sur ce livre un peu particulier qui aurait pu ne jamais voir le jour. Evelyne Pisier meurt avant qu'il soit terminé et c'est son éditrice, Caroline Laurent, qui décide d'y apporter la touche finale comme elle l'a promis à celle qui était devenue son amie. J'ai moi aussi succombé à cette extraordinaire histoire de femmes, sa beauté et son originalité.

"Et soudain, la liberté" est l'histoire romancée d'Evelyne Pisier et de sa mère. Elles donnent vie aux personnages de Lucie et Mona et j'ai été fascinée par leurs destins hors du commun. On suit ces deux femmes d'exception pendant des années à travers les continents; l'Indochine, la Nouvelle Calédonie, Cuba juste après la révolution et la France des années soixante. J'ai été emportée par leur histoire; l'éveil de Mona aux idées féministes, sa soif de liberté et d'indépendance, son engagement militant, valeurs qu'elle a transmises à sa fille, tout aussi libre et engagée. J'ai adoré suivre leurs parcours marqués par des événements importants et des rencontres avec des gens remarquables.

Le récit est d'une telle fluidité qu'on a du mal à lâcher le roman auquel les interventions de Caroline Laurent apportent de la fraîcheur. J'ai apprécié ces petites parenthèses, souvent très personnelles, où elle fait part de son expérience d'éditrice devenue écrivaine. Cependant, quand elle donne quelques précisions en démêlant la réalité de la fiction, j'aurais préféré rester dans l'ignorance. 

Le roman a été élu second par les blogueurs du premier Grand Prix des Blogueurs Littéraires et si je l'avais lu avant, j'aurais certainement voté pour ce magnifique livre. J'ai eu le plaisir de le découvrir en commun avec Daphné.

Les Escales - 2017 - 448 pages





10 mars 2018

Le Roi de fer (Król z żelaza) - Maurice Druon

La nuit des béguines d'Alice Kiner, mon coup de cœur de l'année dernière, qui fait écho au procès des Templiers m'a donné envie de relire le premier volet des Rois maudits, "Le Roi de fer". Quand Ariane m'a proposé cette lecture commune, je n'ai pas hésité longtemps. J'avais découvert Les Rois maudits en version polonaise quand j’étais au lycée, il y a plus de 20 ans  déjà, et m'y plonger à nouveau des années plus tard a été un véritable plaisir.

Je ne me rappelais pratiquement plus rien des détails de l'histoire mais j'ai gardé le souvenir d'une lecture captivante se passant au Moyen-Âge, une période que j'aime beaucoup. Cette phrase décrit parfaitement bien ces temps obscurs:
"...en ces siècles où la moitié des femmes mouraient en couches, et les deux tiers des enfants au berceau, où les épidémies ravageaient l'âge adulte, où l'enseignement de l'Eglise préparait surtout à quitter la vie, et où les œuvres d'art, crucifixions, martyrs, mises au tombeau, jugements derniers offraient constamment la représentation du trépas, l'idée de la mort était familière aux esprits, et seule une manière exceptionnelle de mourir pouvait, un moment les émouvoir." 
Avec "Le Roi de fer" on pénètre dans les coulisses du pouvoir durant la dernière année du règne de Philippe le Bel: le procès des Templiers, la malédiction de Jacques de Molay, le sort des princesses adultères, la querelle d'héritage entre Robert d'Artois et sa tante Mahaut et la tentative de spoliation des banquiers lombards. Ces faits historiques et ces grandes figures du Moyen-Âge sont la trame d'une mise en scène passionnante que j'ai tout simplement adorée. 

J'apprécie beaucoup cette façon très romanesque de nous parler de la grande histoire où le vrai est enrichi par l'imaginaire. Je vais certainement poursuivre avec les tomes suivants de cette fameuse série historique dont je n'ai lu que les quatre premiers en polonais.

Je suis sûre qu'Ariane a partagé mon enthousiasme.

Le Livre de Poche - édition 46 - 2016 - 318 pages

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Król z żelaza. Królowie przeklęci

"Króla z żelaza" po raz pierwszy przeczytałam gdy byłam jeszcze w liceum i pamiętam, że pierwsze tomy "Królów przeklętych" pochłonęłam z wypiekami na twarzy. Z przyjemnością więc sięgnęłam po francuską wersję tego pasjonującego cyklu historycznego ponad dwadzieścia lat później, tym bardziej że większość detali umknęła mojej pamięci.

Średniowiecze to moja ulubiona epoka i Maurice Druon niezwykle barwnie opisuje te czasy wprowadzając nas na dwór Filipa Pięknego, który przyczynił się między innymi do upadku Zakonu Templariuszy. Jego ostatni mistrz po siedmiu latach niewoli ginie w 1314 spalony na stosie  rzucając klątwę na swoich trzech najbardziej znienawidzonych wrogów. Tak zaczyna się "Król z żelaza", którego lektura, podobnie jak przed laty, dostarczyła mi wielu wrażen.

Intryga goni intrygę, jest okrutnie bo autor nie stroni od szczegółowych opisów tortur ale też i namiętnie bo wątków miłosnych nie brakuje. Śledząc losy autentycznych i fikcyjnych bohaterów poznajemy prawdziwą historię Francji, którą Maurice Druon przekazał w bardzo efektowny sposób bo od książki naprawdę trudno się oderwać. Polecam nie tylko miłośnikom powieści historycznych.

Wydawnictwo Literackie - 1991 - 277 stron
Tłumaczenie Anna Jędrychowska



4 mars 2018

Les étoiles s'éteignent à l'aube - Richard Wagamese

Récemment j'ai eu l'occasion de lire en peu de temps deux livres sur les Indiens Ojibwé alors que jusqu'à présent je n'avais jamais entendu parler de ce peuple. Après LaRose, le très beau roman de Louise Erdrich, je découvre enfin "Les étoiles s'éteignent à l'aube" qui me tentait depuis pas mal de temps, j'ignorais pourtant que son auteur est lui même un Indien Ojibwé tout comme les personnages de ce roman.

A 16 ans Frank vit dans une ferme avec un vieil homme qui l'a élevé seul. Son père Eldon dont il ne sait pas grand chose est mourant et demande à Frank de l'emmener dans la montagne sauvage où il veut être enterré. Pendant ces quelques jours qu'ils passeront ensemble au milieu de la nature, Frank va apprendre qu'Eldon n'a pas toujours été cet alcoolique instable qui l'a déçu plus d'une fois. Il saura aussi qui était sa mère ainsi que ce vieil homme à qui il doit tant.

Ce périple m'a rappelé celui de L'homme de l'hiver qui a permis le rapprochement entre un père et un fils, seuls au milieu de la nature sauvage. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui souligne l'importance de connaître ses racines familiales pour s'accomplir. Je me suis vite liée d'affection pour Frank, un garçon si mature et sensible et pourtant privé d'amour maternel, un manque qui lui a pesé beaucoup. Je me suis attachée aussi à l'homme qui l'a éduqué et ensuite à son père qui, submergé par son chagrin, a sombré dans l'alcool. Il y a beaucoup de pudeur dans ce roman au style enlevé sans bavardages inutiles ce qui fait tout son charme. 

Un roman à la fois rude et émouvant qui a séduit plus d'un lecteur. Alex, Kathel et krol l'ont beaucoup aimé aussi.

Editions Zoe - 2015 - 288 pages
Traduit de l'anglais par Christine Raguet

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