Je rencontre beaucoup d'Arméniens dans mon travail et tous ces noms se terminant par -ian me sont familiers. Quand je suis tombée sur cette bande dessinée, je me doutais bien, avant même de lire son résumé, qu'il parlait du génocide arménien et je voulais en savoir un peu plus.
En forme de reportage, cette BD décrit le voyage en Turquie de Varoujan, en compagnie de sa femme, où il organise une exposition sur les rescapés du massacre. Diyarbakir, la capitale kurde de Turquie, est le point de départ de ce pèlerinage. C'est cette ville qui abritait la plus grande cathédrale du Moyen Orient avant que les Turcs la dévastent. Des 70 000 Arméniens qui peuplaient la ville et ses environs, il n'en restait que 3000 après 1915. La région de Dersim où Varoujan et Brigitte se rendent ensuite, majoritairement kurde et alévie, a connu aussi un autre génocide, celui de 1937, qui a décimé la population arménienne. Puis, ils empruntent la route de la déportation pour atteindre Bogazdere, le village natal du grand-père de Varoujan qui a trouvé refuge en France. Lors de ce voyage, le couple fait de belles rencontres avec les descendants des rescapés, qui, pour survivre et ne pas trahir leur origine, n'ont pas d'autre choix que de se fondre dans la population turque et de pratiquer la religion musulmane.
C'est un beau témoignage aux couleurs kaki d'un retour aux origines sur les traces d'un peuple meurtri. A la fois instructive et émouvante, cette bande dessinée est une réussite.
En forme de reportage, cette BD décrit le voyage en Turquie de Varoujan, en compagnie de sa femme, où il organise une exposition sur les rescapés du massacre. Diyarbakir, la capitale kurde de Turquie, est le point de départ de ce pèlerinage. C'est cette ville qui abritait la plus grande cathédrale du Moyen Orient avant que les Turcs la dévastent. Des 70 000 Arméniens qui peuplaient la ville et ses environs, il n'en restait que 3000 après 1915. La région de Dersim où Varoujan et Brigitte se rendent ensuite, majoritairement kurde et alévie, a connu aussi un autre génocide, celui de 1937, qui a décimé la population arménienne. Puis, ils empruntent la route de la déportation pour atteindre Bogazdere, le village natal du grand-père de Varoujan qui a trouvé refuge en France. Lors de ce voyage, le couple fait de belles rencontres avec les descendants des rescapés, qui, pour survivre et ne pas trahir leur origine, n'ont pas d'autre choix que de se fondre dans la population turque et de pratiquer la religion musulmane.
C'est un beau témoignage aux couleurs kaki d'un retour aux origines sur les traces d'un peuple meurtri. A la fois instructive et émouvante, cette bande dessinée est une réussite.
Quatrième de couverture:
C'est l'histoire d'un réveil ou selon les mots de Varoujan d'un véritable "saut dans le réel". Jusqu'en 2013, Varoujan n'avait jamais envisagé d'aller en Turquie, au risque de "piétiner les ossements de ses ancêtres". Le voyage jusqu'à cet "Auschwitz à ciel ouvert" n'est pas seulement un pèlerinage. Varoujan et sa femme Brigitte partent à la rencontre des descendants des Arméniens qui sont restés en Turquie et qui ont réchappé au massacre. Car aujourd'hui ces Arméniens kurdes, turcs, alévis, musulmans, sortent de l'ombre, racontent leur histoire et aspirent à retrouver une identité perdue dans un pays qui continue de nier officiellement, cent ans après, le génocide.
Avec les commémorations du génocide arménien cette année, j'ai lu deux livres (L'Etrangère de Valérie Toranian et La Vocation de Sophie Fontanel) qui m'ont beaucoup plu sur le sujet...cette BD, que j'avais déjà repérée sur la blogosphère, me tente vraiment bien, je vais voir si la médiathèque l'a
RépondreSupprimerJ'aimerais bien lire aussi L'étrangère de Valérie Toranian.
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