7 septembre 2017

L'homme de la montagne (Gdyby nie ona) - Joyce Maynard

"L'homme de la montagne" est le deuxième roman de Rachel Maynard que j'ai lu après "Les filles de l'ouragan" que j'avais beaucoup aimé. Je m'attendais donc à passer un bon moment de lecture ce qui fut le cas mais mon enthousiasme a été altéré par quelques petits bémols.

Rachel et sa sœur Patty vivent avec leur mère au nord de San Fransisco dans un endroit plutôt calme et paisible. Jusqu'à ce qu'une série de meurtres de jeunes femmes fasse la une des journaux pendant plusieurs mois. C'est le père des fillettes, l'inspecteur Torricelli, qui sera à la tête de cette interminable enquête.

J'ai aimé le récit de Rachel qui revient sur l'été de ses 13 ans où tout a commencé. Ses liens forts avec Patty, leurs jeux dans la forêt, l'amour inconditionnel pour son père, le divorce de ses parents, leur précarité et cette affaire de l’Étrangleur à laquelle son père consacre tout son temps. Si j'ai bien aimé suivre les deux sœurs qui passent beaucoup de temps ensemble, j'ai un peu moins apprécié les passages où Rachel use de la notoriété de son père pour se faire valoir auprès de ses copines ainsi que ses premières expériences amoureuses. J'aurais bien voulu que la mère soit un peu plus présente dans l'histoire. J'ai eu de la sympathie pour cette amoureuse de livres, un peu dépressive et dépassée par le quotidien. Il aurait été intéressant de connaître son histoire, sa version des faits, ses ressentis. Quant à l'enquête, je trouve qu'elle traîne un peu en longueur et a du mal à rebondir. Les meurtres s'enchaînent, on a l'impression que cette affaire ne sera jamais résolue.

Malgré ces quelques réserves, j'ai passé un agréable moment en compagnie des deux adolescentes, d'autant plus que l'écriture de Joyce Maynard est fluide et plaisante. A la fois thriller psychologique et roman d'apprentissage, ce roman qui nous tient en haleine est en même temps un touchant regard sur l'adolescence. Il nous livre plein de réflexions sur la famille, la vie, le temps qui passe et cela a été pour moi une parfaite lecture de vacances.

J'ai lu ce roman dans le cadre d'une lecture commune du blogoclub et je publie mon avis avec quelques jours de retard à cause d'un petit incident à l'occasion de travaux qui m'a privée d'internet pendant plus d'une semaine.

Editions 10/18 - 2015 - 360 pages



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Gdyby nie ona

"Gdyby nie ona" jest moim drugim spotkaniem z tą amerykańską pisarką, dość we Francji popularną, w Polsce trochę mniej bo do tej pory tylko cztery jej powieści zostały przełożone na polski. Szkoda, bo myślę, że znalazłyby uznanie polskich czytelników.

Trzynastoletnia Rachel mieszka ze swoją młodszą o dwa lata siostrą Patty i matką w dość spokojnym zakątku w pobliżu San Fracisco. Spokojnym dopóki okolicy nie nawiedzi seryjny morderca, który upodobał sobie młode kobiety lubiące samotne wyprawy do lasu. Śledztwem kieruje ojciec dziewczynek, przystojny inspektor Toricelli, który bez reszty oddaje się skomplikowanej sprawie.

Narratorką jest Rachel, która już jako uznana pisarka powraca wspomnieniami do wydarzeń sprzed lat. Beztroskie i szczęśliwe dzieciństwo przed rozwodem rodziców, silne więzy łączące dwie siostry, ich wspólne zabawy w lesie, niekończące się śledztwo, które zupełnie pochłania czas ukochanego ojca i depresja matki, która ciężko wiążąc koniec z końcem, zaniedbuje nastolatki. To świat widziany oczami rezolutnej trzynastolatki z dużą wyobraźnią.

Książkę czytało mi się całkiem przyjemnie, choc fragmenty opisujące zabiegi Rachel o względy swoich pseudo przyjaciółek czy jej pierwsze doświadczenia seksualne miejscami są nużące. Samo śledztwo trochę się ciągnie i w pewnym momencie ma się wrażenie, że nigdy nie zostanie rozwiązane. Szkoda też, że tak niewiele dowiadujemy się o matce dziewczynek, która mimo swego małego zaangażowania w wychowanie córek wzbudziła moją sympatię. Mimo tych kilku minusów, moje kolejne spotkanie z Joyce Maynard mogę uznać za udane. "Gdyby nie ona" jest umiejętnym połączeniem powieści o dojrzewaniu z psychologicznym thrillerem i ta nostalgiczna a zarazem trzymająca w napięciu historia na pewno jest warta przeczytania.

Wydawnictwo Muza - 2015 - 400 stron - tłumaczenie Agnieszka Jędrzejewska


25 août 2017

Amerykaana (Americanah) - Chimamanda Ngozi Adichie

Podczas gdy we Francji "Amerykaana" cieszyła się dużym powodzeniem, mam wrażenie, że powieść ta była mało popularna w Polsce. Zamierzałam przeczytać ją po francusku ale gdy w księgarni mój wzrok przyciągnęla bardzo ładna okładka polskiej jej wersji, nie mogłam się oprzeć i "Amerykaana", mimo swych pokaźnych rozmiarów, wylądowała w mojej walizce.

Powieść opisującą losy Ifemelu i Obinze, pary młodych Nigeryjczyków, czytało mi się wyśmienicie. Każde z osobna opuszcza Afrykę by spróbować szczęścia w Stanach Zjednoczonych i w Anglii. Atrakcyjnej i utalentowanej Ifemelu udaje się otrzymać stependium na jednym z renomowanych amerykańskich uniwersytetów i po początkowych niepowodzeniach, dziewczyna dość szybko się w nowej rzeczywistości odnajduje i spędza tam sporo bogatych w doświadczenia lat. Z kolei marzącemu o Ameryce Obinze nie poszczęściło się w Anglii i jedyną szansą na zalegalizowanie swojego tam pobytu jest zawarcie fikcyjnego małżenstwa co mu się zresztą prawie udaje.

Ifemelu i Obinze tak naprawdę dopiero po opuszczeniu Nigerii doświadczają czym jest rasizm, który jest jednym z tematów przewodnich "Amerykaany". Problem potraktowany jest jednak z dużym wyczuciem, czasem z humorem i nie odczułam w tekście żadnej agresji czy wyrzutów. Autorka jest znana ze swoich feministycznych poglądów i opisując perypetie Ifemelu zapewne sporo zaczerpnęła z własnego doświadczenia, sama bowiem żyje pomiędzy Nigerią i Ameryką. Powieść ma przede wszystkim wydźwięk feministyczny bo "Amerykaana" jest książką o kobietach, które same decydują o swoim losie pokonując przeszkody dzięki wytrwałości, inteligencji i wykształceniu. Ciekawie jest tu przedstawiona nigeryjska, mało nam znana, rzeczywistość. Sporo w "Amerykaanie" jest też o włosach, o tym jak dużą rolę do fryzury przywiązują czarnoskóre kobiety, o tym ile wysiłków i czasu wymaga ich pielęgnacja bo takie zaplatanie warkoczyków to przeciez za każdym razem kilkugodzinna sprawa.

Powieść jest sporych rozmiarów ale napisana jest żywym i barwnym językiem stąd czyta się ją z dużą przyjemnością. Interesująca i dająca do myślenia lektura, która na pewno zasługiwałaby na nieco więcej rozgłosu.

Zyska i Ska - 2014 - 765 stron - tlumaczenie Katarzyna Petecka-Jurek


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Americanah

J'ai l'impression que ce roman a été beaucoup moins populaire en Pologne qu'en France, peut-être que les Polonais se sentent moins concernés par le sujet et/ou il n'a pas bénéficié tout simplement d'une bonne promotion. Quoi qu'il en soit, j'avais prévu de le lire en français mais quand je suis tombée dans une libraire sur ce pavé en version polonaise à un prix très attractif (pas de prix unique sur les livres en Pologne), je n'ai pas hésité une seconde.

L'histoire retrace sur plusieurs années la vie d'Ifemelu et d'Obinze, deux jeunes nigérians en couple, qui émigrent d'Afrique pour s’installer, chacun séparément, aux Etats Unis et en Angleterre. Ifemelu obtient une bourse dans une prestigieuse université américaine et après des débuts un peu difficiles, elle passe plusieurs belles années, riches en événements, dans son pays d'adoption. Quant à Obinze, il a moins de chance en Angleterre où il a du mal à se faire une place et finalement est obligé de rentrer au Nigéria.

Dans ce dense roman qui se lit au fil de l'eau il est question du racisme auquel nos deux héros sont confrontés après avoir quitté l'Afrique. Le sujet est tout de même traité avec beaucoup d'intelligence et d'humour, à aucun moment je n'ai ressenti une quelconque agressivité ou rancœur. Chimamanda Ngozi Adichie, riche de son expérience car elle vit entre le Nigéria et les Etats-Unis, met plus l'accent sur le féminisme en parlant des femmes qui décident elles mêmes de leur sort et qui réussissent grâce à leur intelligence, leur persévérance et l'éducation. J'ai beaucoup aimé suivre les mésaventures d'Ifemelu et d'Obinze, d'autant plus que le style de la jeune auteure nigériane est vivant et fluide. C'est un très bon roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir et d'intérêt.

Gallimard - 2015 - 528 pages - traduit de l'anglais par Anne Damour
Folio - 2016 - 704 pages

20 août 2017

La salle de bal (Sala balowa) - Anna Hope

Je garde un très beau souvenir de ma lecture du premier roman d'Anna Hope et je me réjouissais de pouvoir découvrir "La salle de bal" en avant-première. Tout naturellement je me suis posé la question si l'auteure saurait me toucher autant que la première fois mais quelques pages m'ont suffi pour retrouver les mêmes émotions.

S'inspirant du triste sort de son arrière-arrière-grand-père qui a séjourné dans un asile psychiatrique, Anna Hope a écrit un magnifique roman dédié à la mémoire de son aïeul. Comme dans "Le chagrin des vivants" elle met en avant trois personnages. A travers l'histoire d'Ella et de John, deux êtres solitaires que la vie n'a pas épargnés et de Charles, un jeune médecin tourmenté et obsédé par la question de l'eugénisme, on est plongé dans le quotidien d'un asile psychiatrique en Angleterre au début du XXème siècle. Dans cet endroit isolé, peu accueillant et inadapté à l'état mental de la plupart des pensionnaires, un bal est organisé une fois par semaine. C'est leur seule distraction hebdomadaire et l'occasion pour se retrouver entre hommes et femmes.

Dans ce délicieux roman d'amour où la musique et la littérature ont aussi une grande place, Anna Hope aborde également le délicat sujet de l'eugénisme, mouvement du début du XXème siècle qui par différents procédés vise à améliorer l'espèce humaine. Le travail documentaire accompli est remarquable et l'auteure distille à perfection sa connaissance du sujet. Cette histoire qui m'a bouleversée est servie par un style plein de grâce et de douceur. Anna Hope m'a encore une fois touchée en m'emportant dans un tourbillon d'émotions et j'attends son prochain roman avec impatience.

Gallimard - 2017 - 400 pages - traduit de l'anglais par Elodie Leplat





SALA BALOWA

Poszczęściło mi się bo "Salę balową" w wersji francuskiej miałam okazję przeczytać jeszcze zanim się ukazała. Mile wspominam moje pierwsze spotkanie z autorką, jej "Przebudzenie" wywarło na mnie niemałe wrażenie i naturalną koleją rzeczy zadałam sobie pytanie czy i tym razem pisarce uda się mnie zauroczyć. Wydaje mi się, że mało się mówiło o drugiej powieści Anny Hope w Polsce, co troszkę mnie dziwi bo "Sala balowa", okazała się wspaniałą wzruszajacą historią, od ktorej ciężko mi było się oderwać.

Inspiracją do napisania książki były smutne przejścia prapradziadka Anny Hope, który spędził sporo czasu w szpitalu psychiatrycznym i jemu właśnie zadedykowała tę historię. Podobnie jak w "Przebudzeniu" autorka splata losy trzech postaci ale tym razem przenosi nas do odizolowanego zakładu dla umysłowo chorych w Anglii na początku XX go stulecia. Ella i John, których życie nie szczędziło są jego pensjonariuszami, Charles jest młodym ambitnym lekarzem, obsesyjnie pochłoniętym zagadnieniem eugeniki. W tym raczej ponurym i nieprzychylnym miejscu raz na tydzień jest organizowany bal, jedyna rozrywka i okazja do kontaktu między odseparowanymi ze sobą na co dzien mężczyznami i kobietami.

"Sala balowa" jest nie tylko subtelną opowieścią o miłości. Powieść, w której znaczną rolę odgrywają muzyka i literatura, porusza także delikatną kwestię eugeniki, teorii o dążeniu poprzez różnorakie działania do ulepszenia rasy ludzkiej. Sporo się na ten temat możemy z książki dowiedzieć, do tego Anna Hope przekazuje swą wiedzę wyśmienicie bo ta bulwersująca historia napisana jest w pełnym wdzięku i delikatności stylu, którym po raz kolejny autorka mnie urzekła. Z niecierpliwością będę oczekiwać kolejnej powieści tej utalentowanej angielskiej pisarki.

Świat Książki - 304 strony - 2017 

30 juillet 2017

Vernon Subutex 1 - Virginie Despentes

La récente sortie de Vernon Subutex 3 m'a incitée à lire enfin le premier opus de cette trilogie à succès. Cela a été également ma première rencontre avec Virginie Despentes.

Vernon, ancien disquaire, au chômage depuis que sa boutique a fait faillite, se voit retirer ses droits au RSA. Sans ressources et privé de l'aide de son ancien ami chanteur, récemment décédé, lequel de temps en temps lui payait son loyer, il est obligé de quitter son appartement. Commence alors une errance pendant laquelle il est logé par ses connaissances avant finalement de se retrouver à la rue.

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Vernon, un gars plutôt sympathique, qui malgré sa situation peu réjouissante ne se laisse pas abattre et profite de ses nombreux contacts pour trouver un coin où dormir. Difficile de s'ennuyer avec un personnage aussi cocasse qui s'entoure d'individus tout aussi pittoresques. Cette galerie de portraits, souvent extravagants et à la marge de la société, est vraiment très intéressante. Côtoyer tous ces gens dans leurs univers variés s'est avéré une expérience hors du commun que je ne manquerai pas de renouveler, d'autant plus que le style de Virginie Despentes me plaît beaucoup. J'ai apprécié son propos mordant et sans concession qui m'a un peu plus fait connaître les faces obscures de la société actuelle.

Grasset - 2015 - 400 pages



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VERNON SUBUTEX

Niedawno wydana trzecia część trylogii właśnie podbija francuski rynek wydawniczy a ja w końcu zdecydowałam się sięgnąć po jej pierwszy tom. Było to też moje pierwsze spotkanie z popularną i niepokorną Virginie Despentes.

Vernon, były właściciel sklepu z płytami na bezrobociu prowadzi raczej beztroskie życie do czasu gdy pewnego dnia kończy mu się prawo do przysługującego mu do tej pory zasiłku. Sytuacja pogarsza się, gdy umiera jego znajomy, dość znany piosenkarz, który od czasu do czasu opłacał mu czynsz. W tym momencie nie pozostaje mu nic innego jak opuścić własne mieszkanie by kątem pomieszkiwać u swoich dalszych czy bliższych znajomych by i tak w efekcie znaleźć się na ulicy.

Niesamowita lektura, która zabrała mnie w podróż po ciemnych zakamarkach dzisiejszego francuskiego społeczeństwa. Vernon, który absolutnie nie jest wzorem do naśladowania, ma swoisty urok, któremu trudno się oprzeć a barwna galeria portretów, stworzona przez Virginie Despentes jest niezwykle interesująca. Trudno się nudzić śledząc losy nietuzinkowego bohatera i jego ekstrawaganckich znajomych nie tylko ze środowiska showbiznesu. Książka o obłudzie, zepsuciu, konsumpcjoniźmie i wyrachowaniu współczesnego świata napisana w lekko kąśliwym, bezpardonowym i pełnym werwy stylu, który bardzo mi przypadł do gustu. Świetny pierwszy opus literackiego fenomenu ostatnich lat. Polecam.

Wydawnictwo Otwarte - 2016 - 376 stron - tłumaczenie Jacek Giszczak

11 juillet 2017

Café Krilo - Baptiste Boryczka

Etant d'origine polonaise j'ai été interpellée par le nom de l'auteur de consonance polonaise et par le titre de son premier roman "Korzen" ("racine" en polonais). Je n'ai pas encore eu l'occasion de le lire mais quand PatiVore m'a gentiment proposé de découvrir son deuxième roman, je me suis dit pourquoi pas, même si de premier abord le sujet du livre ne m'attirait pas tellement.

L'auteur nous projette au Danemark au début du XXII ème  siècle. Le pays a vu ses libertés reculer, gangrené par le nationalisme et il est plongé dans un chaos qui s'étend sur toute l'Europe. Les ultranationalistes soutenus par le clergé conservateur sont au pouvoir. On suit trois amis qui cohabitent dans un quartier délabré de Copenhague, John, un universitaire rebelle, Mark, un militant syndicaliste et Lotte, une ancienne activiste d'opposition. John rêve de ressusciter le café Krilo, ancien lieu de rassemblement des contestataires du régime où il a fait connaissance de Mark.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire qui m'a complètement absorbée. Ce futur plutôt sombre, très crédible, est bien construit. La roue a tourné et cent ans après les réfugiés syriens, c'est au tour des Européens, victimes de persécution, de prendre la route vers le sud, à destination des pays nord-africains, réputés plus sûrs et accueillants. Ce clin d’œil à l'actualité est un renversement de situation intéressant. Il y a quelques passages un peu durs, mais jamais choquants. Malgré cette fiction obscure, ce petit livre dégage de l'optimisme et de l'espoir.  J'ai aimé suivre nos trois protagonistes auxquels je me suis attachée et j'ai regretté de ne pas en savoir un peu plus sur le devenir de Lotte. J'aurais vraiment aimé que leurs histoires soient un peu plus développées mais c'est mon seul petit regret car Café Krilo s'est avéré une très sympathique découverte. 

Merci à PatiVore et à Baptiste Boryczka de m'avoir permis de lire ce roman. Il est maintenant prêt à voyager et si vous voulez le découvrir, faites un saut sur le blog de PatiVore qui vous en dira un peu plus. L'idée même de faire circuler un livre m'a tellement séduite que j'ai bien envie de faire voyager certains bouquins de ma bibliothèque. Je pense notamment à quelques traductions des auteurs polonais dont je possède également les éditions originales. Je vous en dirai un peu plus à la rentrée.

Lemieux Éditeur - 2017 - 168 pages

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6 juillet 2017

Victor Hugo vient de mourir - Judith Perrignon

De Victor Hugo je n'ai lu que la traduction polonaise des Misérables il y a des années et je savais peu de choses sur l'écrivain, sa famille, son oeuvre, sa carrière politique, l'exil. J'ai eu l'occasion de visiter son domicile parisien devenu musée et ce livre, bien accueilli par les lecteurs, me faisait vraiment envie.

Le roman relate les dernières heures de Victor Hugo sur son lit de mort et les premiers jours après son décès. Tout Paris se prépare aux obsèques nationales, on suit certains de ses proches, quelques notables, personnalités de la vie politique et ouvriers engagés dans les préparatifs, tous participant à la ferveur populaire. Une manifestation grandiose rendant hommage au grand homme est organisée mais les autorités, craignant des débordements politiques que ces funérailles pourraient déclencher, choisissent un lundi et non pas un dimanche.

Avec beaucoup de sobriété et d'élégance Judith Perrignon nous plonge au cœur de ces préparatifs. Tout en livrant quelques détails de la vie de Victor Hugo elle nous fait connaître les doutes, les craintes, les envies de tous les protagonistes. Grâce à ce roman je me suis rendu compte de la grande popularité de Victor Hugo écrivain et homme politique. J'ai appris un peu plus sur sa vie mouvementée et sur les deuils qui l'ont atteint. Un bel hommage à une grande figure du XIX siècle que j'aurais peut-être apprécié davantage s'il avait été un peu plus romancé. Néanmoins, il s'agit d'une lecture intéressante sur la reconnaissance de la Nation envers un de ses grands hommes.

L'Iconoclaste - 2016 - 256 pages

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1 juillet 2017

Il faut se méfier des hommes nus - Anne Akrich

J'ai d'abord été attirée par la photo de ce bel homme sur la couverture, ce n'est que plus tard que j'ai su qu'il s'agissait de Marlon Brando riant aux éclats. Intriguée par le titre et le résumé, je me suis lancée dans cette lecture avec curiosité mais aussi le doute de ne pas avoir fait un bon choix. Malgré mes réticences, j'ai rapidement adhéré à l'écriture de la jeune écrivaine qui a su m'entraîner dans un étonnant périple.

Cheyenne est une ex-mannequin reconvertie en scénariste. Elle porte aussi le même prénom que la fille de Marlon Brando qui a disparu tragiement. Quand son agent et protecteur Saul Rosenberg lui présente un nouveau contrat, elle se voit mal le refuser malgré ses appréhensions. En effet, pour écrire ce scénario sur Marlon Brando, elle est obligée de retourner à Tahiti dont elle est originaire, une île qui lui rappelle un épisode douloureux de sa vie.

Dans un habile mélange de genres Anne Akrich nous emmène en Polynésie dont l'image paradisiaque se ternit au fil des pages. Entre biographie romancée d'une icone du cinéma, récit d'un tournage courant à la catastrophe, souvenirs d'enfance, drame personnel, ce roman à plusieurs facettes se lit avec plaisir. J'ai aimé découvrir Marlon Brando sous un autre jour, ses amours, son attachement à l'île, ses tragédies, ses caprices et excentricités. J'ai aimé suivre les tourments de cette jeune femme et ses rapports avec Saul dont j'ai apprécié l'humour et le pragmatisme. Un roman réussi qui m'a captivée et m'a agréablement surprise par son originalité. Une sympathique découverte grâce à la masse critique de Babelio que je remercie ainsi que les Editions Julliard.

Julliard - 2017 - 320 pages
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29 juin 2017

Juste avant le bonheur (Dwie sekundy przed cudem) - Agnès Ledig

La toute récente parution de ce roman en polonais m'a incitée à le sortir enfin de ma bibliothèque et tout en entamant la lecture de mon premier livre d'Agnès Ledig, je me demandais si je partagerais l’engouement général qu'il a suscité.

Julie élève seule son petit garçon de trois ans. Pour survivre, elle travaille en tant que caissière dans un supermarché. Elle ne peut pas compter sur ses parents ni sur le père de son enfant, son seul soutien est une amie d'enfance. Malgré la précarité dans laquelle elle se trouve, Julie garde le moral et ne se laisse pas abattre par les difficultés de la vie quotidienne. Tant bien que mal, elle essaie de faire au mieux pour que le petit Ludovic qu'elle adore, ne manque de rien. Un jour, son chemin croise celui de Paul qui, ému par cette jeune femme en train d'essuyer une larme, lui propose de venir avec lui en vacances en Bretagne. Les vacances qui vont bouleverser à jamais leurs existences mais aussi celle du grand fils de Paul qui les accompagne.

Un roman truffé de clichés; une pauvre caissière pleine de courage et un riche célibataire, tout juste quitté par sa femme, qui tombe sous le charme de la jeune maman, sans oublier le fils, un jeune veuf, qui a du mal à retrouver le goût de la vie. Tout est tellement prévisible. Une histoire qui ne m'a pas du tout convaincue ni emportée autant que je l'aurais souhaité malgré le drame qui survient et auquel il est difficile de rester indifférent. La relation entre Julie et son petit Ludovic est assez touchante et la fin est porteuse d'espoir. Le roman se lit facilement et je ne regrette pas ma lecture mais je m'attendais à moins de banalités, moins de pathos sans parler de l'écriture qui ne m'a pas non plus enthousiasmée.

Pocket - 2013 - 336 pages
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DWIE SEKUNDY PRZED CUDEM


Powieść Agnès Ledig ukazała się we Francji w 2013 i spotkała się z dość dużym entuzjazmem czytelników. Kieszkonkową wersję ksiażki posiadałam już od jakiegoś czasu i ukazanie się polskiego tłumaczenia było dobrą okazją by w końcu po nią sięgnąć.

Julie sama wychowuje swojego trzyletniego synka i pracując jako kasjerka w supermarkecie ciężko wiąże koniec z końcem. Nie ma żadnego oparcia w rodzicach, którzy się od niej odsunęli, nie wspominając o ojcu dziecka. Mimo trudnej sytuacji Julie się nie poddaje i dzielnie stawia czolo życiowym przeszkodom by zapewnić synkowi możliwie beztroskie dzieciństwo. Pewnego dnia Julie poznaje pewnego sześćdziesięciolatka, który nieoczekiwanie proponuje jej wspólne jesienne wakacje w Bretanii. Towarzyszy im syn Paula, który nie może się odnaleźć po samobójstwie żony. Te razem spędzone dni na zawsze odmienią losy naszych bohaterów.

Chyba trudno o bardziej banalną historię, biedna ale pełna optymizmu kasjerka, która przypadkiem trafia na porzuconego przez żonę starszego pana. Ten oczywiście nie ma żadnych finansowych problemów i wzruszony losem młodej mamy proponuje jej wspólny pobyt nad morzem. Mimo dramatu, który się rozegra i który poruszy każdego, powieść nie wzbudziła we mnie większego entuzjazmu. Agnès Ledig z czułością opisuje matczyną bezwarunkową miłość i trudno pozostac obojętnym na jej cierpienie znając osobiste przeżycia autorki. Nie ukrywam, że w pewym momencie ja też uroniłam łezkę ale ta łatwo przewidywalna, momentami patetyczna i napisana w przeciętnym stylu historia absolutnie mnie nie zachwyciła. Nie żałuję mojego pierwszego spotkania z twórczością Agnès Ledig ale przed następnym zapewne się powstrzymam.

Andromeda - 2017 - 319 strony - tlumaczenie Eliza Kasprzak-Kozikowska


18 juin 2017

Il reste la poussière - Sandrine Collette

J'aime bien de temps en temps me plonger dans un roman noir ou un polar même si ce n'est pas mon genre de prédilection. N'ayant encore rien lu de Sandrine Collette, j'ai choisi cette auteure car je vois régulièrement passer ses romans sur les blogs et les avis sont généralement plutôt positifs. La quatrième de couverture étant très prometteuse, je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup d'appétit. Pour être noir, ce roman est vraiment noir mais je ne m'attendais pas à ce genre de noirceur.

Cela commence très fort, Rafael, le petit dernier d'une fratrie de quatre, essaie en vain d'échapper à ses deux grands frères jumeaux Mauro et Joaquin qui le maltraitent régulièrement. Il y a aussi Steban qu'on appelle le débile et puis encore la mère, très autoritaire, qui dirige ses fils d'une main de fer. On est en Argentine, dans une ferme isolée, perdue dans la pampa. Le père n'est plus présent, il a soi-disant abandonné sa famille pour fuir cette vie de labeur car dans cet endroit plutôt désertique il faut trimer pour survivre. Une vie très rude où il n'y a pas de place pour la tendresse ou une quelconque affection. Le bonheur, le sourire, la gaieté ne font pas partie de ce quotidien fait d'un travail presque surhumain mais aussi de violence et de crainte. Une existence bien maussade et un dévouement filial sans bornes que deux événements marquants vont pourtant perturber.

C'est cruel, très sombre, souvent assez violent mais aussi un peu long, il faut attendre un petit moment avant que l'histoire prenne enfin un tournant. Le récit qui est un mélange continu des points de vue de chaque protagoniste est très convaincant. Le portrait de cette mère dominatrice et tyrannique est saisissant. L'écriture de Sandrine Collette est un peu distante mais également assez addictive. Même si je m'attendais à un peu plus de suspense ou de sueurs froides et malgré quelques longueurs, j'ai pris un bon temps avec ce roman dépaysant et bien construit.

Denoël - 2016 - 304 pages
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11 juin 2017

Magnolia - Grażyna Jeromin-Gałuszka

Po tytule, okładce czy nawet streszczeniu można byłoby się spodziewać rzewnego czytadła jakich wiele i do jakich mnie nie ciągnie ale wiedziałam, że Magnolia kryje w sobie coś więcej. Autorka ujęła mnie swoim stylem w debiutanckiej powieści "Złote nietoperze", spod jej pióra nie mogła więc wyjść według mnie zła książka. Po jej ukończeniu nie tylko nie było mowy o rozczarowaniu czy nie spełnionych oczekiwaniach, Magnolia mnie tak zauroczyła, że wcale nie miałam ochoty jej opuszczać.

Gdy pilota Filipa Skalskiego porzuca żona i gdy po zawale musi zapomnieć o lataniu, decyduje się zostawić za soba swoje dotychczasowe ułożone życie, sprzedaje mieszkanie i rusza przed siebie by zatrzymać się gdzieś w Bieszczadach. Przypadkiem trafia na człowieka, od którego kupuje jako tako prosperujący pensjonat. Spotyka tam kobiety, wokół których od tej pory bedzie się toczyło jego nowe, jakże inne od poprzedniego, życie.

Historia, która mogłaby zrazić swoją momentami zakręconą fabułą, zachwyca jednak świerzością i oryginalnością. Różnorodność kobiecych portretów, wzruszające losy bohaterów, wciągająca wielowątkowość, świetne dialogi i niepowtarzalny styl Grażyny Jeromin Gałuszki sprawiły, że się w Magnolii po prostu zakochałam, a zakończenie jest, jak dla mnie, mistrzowskie. Ta tragikomiczna powieść w niezwykły sposob porusza, bawi i skłania do zadumy. Autorka zyskała we mnie kolejną wielbicielkę, która nie może się już doczekać, by na nowo pogrążyć się w magicznej atmosferze Magnolii.

Prószyński i Ska - 2013 - 382 strony






9 juin 2017

Danser au bord de l'abîme - Grégoire Delacourt

Je ne sais pas si nos goûts changent au gré de nos lectures successives, on devient peut-être plus exigeant, on a envie d'être de plus en plus surpris. C'est en tout cas la réflexion que je me suis faite après avoir lu le dernier roman de Grégoire Delacourt. Alors que j'ai gardé un très bon souvenir de deux de ses livres (On ne voyait que le bonheur et L'écrivain de la famille), je suis passée complètement à côté du "Danser au bord de l'abîme".

Emma est une femme en apparence très comblée; un mari aimant, trois enfants, une belle maison, une situation confortable. Elle décide pourtant de tout plaquer pour un homme qu'elle connaît à peine, poussée par un désir irrésistible. Rien ne semble pouvoir l'arrêter mais la vie nous réserve parfois de mauvaises surprises et un imprévu peut tout faire basculer. 

Même si je trouve cette histoire un peu trop artificielle (moins dans la dernière partie que j'ai préférée), elle a le mérite d'inciter à la réflexion et soulève pas mal de questions. Peut-on abandonner sa famille, ses enfants pour un homme qu'on désire sur un coup de foudre? Est-ce moral de faire souffrir les autres pour son propre bonheur? 

Outre ce récit qui ne m'a pas vraiment convaincue, des séquences un peu trop théâtrales et pompeuses se succédant et des personnages à qui j'ai eu du mal à m'attacher m'ont empêchée d'apprécier ce roman. Ce qui m'a tout de même gêné le plus c'est le style trop exaltant voire parfois prétentieux. Des phrases de type "Alexandre était un incendiaire et j'avais envie d'être enflammée" m'ont plus irritée que touchée. Une déception donc à laquelle je ne me suis pas vraiment attendue. 

JC Lattès - 2017 - 368 pages
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4 juin 2017

La faute - Michaël Sztanke ~ Alexis Chabert

Une vie en Corée du Nord

Il y a si peu d'ouvrages sur la Corée du Nord, cette couverture rouge a donc tout de suite attiré mon attention. L'auteur a eu l'occasion de visiter le pays trois fois et ce roman graphique est le fruit de ses voyages. L'intrigue est inventée mais les situations et les dialogues sont bien réels.

Chol Il est agent touristique dans la capitale nord coréenne. Il a pour fonction d’accueillir et de surveiller les rares étrangers qui ont eu l'autorisation de pénétrer dans ce pays isolé et hermétique. Comme chaque citoyen, il est obligé de porter le badge représentant les deux précédents dirigeants du pays mais un jour il ne le retrouve plus et à partir de ce moment-là ses ennuis commencent.

L'auteur dresse une image glaçante de ce régime totalitaire où l'état contrôle tout, où le quotidien des habitants n'a rien à envier. Surveillance constante, dénonciations, traque, peur, pauvreté, famine, isolement, une réalité bien triste et bien réelle. J'ai vécu dans un pays communiste mais mon expérience et mes souvenirs n'ont rien à voir avec ce qui se passe dans ce pays où le totalitarisme avec sa propagande et son endoctrinement est poussé à l'extrême. 

Les couleurs de cette bande dessinée n'ont pas pu être mieux choisies, les tons gris pour un quotidien bien sombre et terne, le rouge, symbole du parti communiste omniprésent. Quelques photos prises pendant les voyages documentent cet ouvrage à la fois didactique et bouleversant que j'ai beaucoup apprécié.

Delcourt / Mirages - 2014 - 114 pages

Quelques citations:
"Un million de Nord-Coréens avaient déjà péri lors de la grande famine de 1997."
"La Corée du Nord applique la culpabilité par association. Une famille peut être victime du régime sur trois générations si un de ses membres est reconnu coupable d'opposition ou de faute grave." 
"Les Nord-Coréens ont l'obligation d'aimer leur leader. Ils ne savent pas ce qui se passe à l'extérieur de leur pays. Il peuvent se retrouver en prison à tout moment et pour n'importe quelle raison ... on estime à deux cent mille le nombre de Nord-Coréens enfermés dans des camps de travail."
"Dans les campagnes chinoises du nord, des femmes Nord-Coréennes sont achetées par des paysans. Traquées par le gouvernement chinois et obligées de se cacher, elles n'ont pas d'autre choix que d'accepter cette situation. Les récits de femmes battues, violées ou tenues en esclavage abondent."
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