4 février 2018

L'homme de l'hiver - Peter Geye

Je pense que ce roman ne se serait jamais retrouvé entre mes mains, s'il n'avait pas été mis en avant par le Picabo River Book Club, un club de lecture sur Facebook consacré à la littérature nord-américaine. "L'homme de l'hiver" fait partie de ces livres "discrets" noyés dans l'avalanche de titres de chaque rentrée littéraire et je suis très contente de l'avoir découvert.

L'histoire commence avec la disparition de Harry Eide qui a fugué et ne sera jamais retrouvé. Il est atteint probablement de la maladie d'Alzheimer, même si ce terme n'est jamais utilisé. Nous sommes dans le Minnesota, à Gunflint une petite ville perdue entre quelques milliers de lacs, près de la frontière canadienne. On fait connaissance avec Gus, le fils de Harry et Berit, celle qui l'a toujours aimé. C'est grâce aux échanges entre Gus et Berit que nous connaîtrons l'histoire de la famille Eide. Berit se remémore son arrivée dans le Minnesota où elle a été envoyée par son père pour travailler dans un bureau de poste et s'occuper de la mère de Harry. Gus se rapelle l'hiver 1963, l'année où son père a décidé de l'emmener dans une longue excursion à la découverte de la nature sauvage.

J'avoue que je n'ai pas été conquise dès le début. Il m'aura fallu un peu de temps pour entrer dans cette histoire entrecoupée de nombreuses descriptions de la nature tout aussi belle et majestueuse que hostile et impitoyable. En semaine où je n'ai pas beaucoup de temps pour lire ma lecture a été souvent interrompue ce qui m'a probablement empêchée de l'apprécier dès les premières pages, d'autant plus que le rythme est plutôt lent. Le roman m'a vraiment captivée au moment où cette escapade dans les contrées sauvages a pris son sens. A partir de ce moment-là je suis allée au bout d'une seule traite ce que l'arrivée du weekend a rendu possible. 

J'ai aimé Berit, son dévouement et son amour infaillible pour Harry, j'ai aimé son histoire et celle de la famille Eide, étroitement liée à l'arrivée des immigrés norvégiens au XIX siècle. J'ai été prise d'affection pour Gus, son courage et son admiration pour son père. J'ai finalement pris goût à pénétrer dans une Amérique qui m'est peu connue et que l'auteur, originaire du Minnesota, décrit à merveille. 

J'ai eu le plaisir de découvrir ce roman en commun avec Kathel


Actes Sud - 2017 - 367 pages 
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Rabinovitch


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                                                    chez Enna

10 commentaires:

  1. J'ai été vraiment séduite dès le début, et même si le rythme est un peu lent, j'ai trouvé que c'était drôlement bien construit, ce qui relançait constamment l'histoire. Bref, je suis ravie de l'avoir lu !

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    1. Je pense que je l'aurais mieux apprécié si ma lecture avait été un peu moins chaotique au début. J'ai été ravie de l'avoir partagée avec toi.

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  2. Ce livre est fait pour moi, il me le faut, je l'ai noté !

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  3. Ah, je suis aussi le Picabo River Book Club avec intérêt, que de découvertes. J'avais noté ce roman, tu confirmes :)

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  4. Tu as bien fait de t'accrocher à cette lecture.

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  5. Il a l'air intéressant, et c'est toujours agréable de lire un article sur un titre dont on a peu ou pas parlé.

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