19 novembre 2016

La succession - Jean-Paul Dubois

S'il y a un roman de cette rentrée littéraire qui me tentait vraiment, c'est bien celui-là. J'avais très envie de retrouver l'auteur de "Une vie française" que j'avais beaucoup aimé.

J'ai eu la chance de croiser Jean-Paul Dubois à l'occasion de la première édition du Forum Fnac Livres en septembre dernier. Il m'a dédicacé son roman en me prévenant qu'il était vraiment différent de celui que j'avais déjà lu et apprécié. Aucun doute qu'il s'agit d'un livre beaucoup plus sombre avec, au centre, un personnage solitaire rattrapé par son destin et le lourd héritage familial. Dans cette solitude et cette volonté de fuir sa propre famille, Paul Katrakilis me fait un peu penser aux héros des romans d'Olivier Adam, un de mes auteurs favoris.

Nettement plus pessimiste, ce roman doux-amer ne m'a pas du tout déçue, ce que j'appréhendais un peu après avoir lu quelques critiques. Avec plaisir j'ai retrouvé la plume de l'auteur et j'ai ressenti beaucoup de sympathie pour le personnage de Paul, ce passionné de la cesta punta. J'ai trouvé touchant sa belle amitié avec Epifanio, son amour profond pour une belle Norvégienne et son attachement à Watson, le chien qu'il a sauvé de la noyade. J'ai même trouvé intéressant les passages sur la pelote basque, un sport que ce livre m'a permis de découvrir. 

Triste mais belle, cette histoire m'a beaucoup émue et son côté sombre ne m'a pas du tout rebutée.

Les moteurs humains démarrent parfois au moment où on ne les attend pas et il serait vain de se montrer trop regardant sur la nature du carburant qui alors les anime.
Il ne faut jamais se tromper de vie. Il n'existe pas de marche arrière. 

Quatrième de couverture:
Paul Katrakilis vit à Miami depuis quelques années. Jamais il n’a connu un tel bonheur. Pourtant, il se sent toujours inadapté au monde. Même la cesta punta, ce sport dont la beauté le transporte et qu’il pratique en professionnel, ne parvient plus à chasser le poids qui pèse sur ses épaules.
Quand le consulat de France l’appelle pour lui annoncer la mort de son père, il se décide enfin à affronter le souvenir d’une famille qu’il a tenté en vain de laisser derrière lui.
Car les Katrakilis n’ont rien de banal: le grand-père, Spyridon, médecin de Staline, a fui autrefois l’URSS avec dans ses bagages une lamelle du cerveau du dictateur; le père, Adrian, médecin lui aussi, est un homme étrange, apparemment insensible; la mère, Anna, et son propre frère ont vécu comme mari et femme dans la grande maison commune. C’est toute une dynastie qui semble, d’une manière ou d’une autre, vouée passionnément à sa propre extinction.
Paul doit maintenant rentrer en France pour vider la demeure. Lorsqu’il tombe sur deux carnets noirs tenus secrètement par son père, il comprend enfin quel sens donner à son héritage.
Avec La Succession, Jean-Paul Dubois nous livre une histoire déchirante où l’évocation nostalgique du bonheur se mêle à la tristesse de la perte. On y retrouve intacts son élégance, son goût pour l’absurde et quelques-unes de ses obsessions.

Editions de l'Olivier - 2016 - 240 pages


10 commentaires:

  1. Pour ma part, je préfère toujours à ce jour, Une vie française et Le cas Sneijder... Mais celui-ci est pas mal... il manque juste un peu de cette ironie amère dont l'auteur use davantage dans ses romans précédents, même s'il n'en est pas dépourvu.

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    1. Je suis tout à fait d'accord avec toi et pour cette raison, moi aussi, j'ai légèrement préféré Une vie française. Néanmoins, il s'agit d'un très bon roman, juste un peu différent des précédents. D'ailleurs, Le cas Sneijder me tente beaucoup.

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  2. Je n'ai jamais encore lu cet auteur mais il est dans ma liste ! Même si son petit dernier me tente, je crois que je vais commencer d'abord avec Une vie française.

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  3. J'étais déjà tentée, encore plus après ton avis !

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    1. C'est un bon roman, j'espère que tu l'aimeras autant que moi.

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  4. Je me laisserais peut-être tentée un jour ;-)

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    1. J'espère que tu ne regreteras pas, si jamais il passe entre tes mains.

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