21 septembre 2016

L'élégance des veuves - Alice Ferney

La sortie du film "Éternité" tiré de ce court roman d'Alice Ferney, a été l'occasion pour moi de découvrir enfin "L’élégance des veuves". De l'auteure, j'ai beaucoup aimé "Cherchez la femme" et "Grâce et dénuement". En ouvrant ce petit ouvrage, je m'attendais tout naturellement à être séduite de la même manière. Je sors pourtant de cette lecture un peu partagée.

En déroulant la vie de trois femmes; Valentine, sa belle fille Mathilde et sa cousine Gabrielle, l'écrivaine rend hommage à la nature, la fécondité, la force et le courage de la femme. Elle choisit le modèle d'une famille nombreuse de la fin XIXème et du début XXème siècle où la femme passe sa vie d'adulte à être enceinte, à s'occuper de ses enfants et à pleurer ceux qui sont morts trop tôt. Seuls la mort ou le veuvage viennent à bout de ces maternités pour la gloire de Dieu. Cette image de la femme réduite au rôle d'une simple génitrice m'a dérangée. Quel privilège de vivre en France au XXI siècle où la femme a plus de liberté de profiter de la vie et de contrôler les naissances.

J'ai certes retrouvé le style limpide et légèrement poétique d'Alice Ferney, j'ai admiré sa capacité à résumer quelques décennies dans une ou deux phrases mais cette histoire a été trop courte pour que je puisse m'attacher aux personnages qui ne m'ont pas du tout émue. Reste à savoir si le film aura plus d'effet sur moi et me touchera davantage.

Quatrième de couverture: 
«Le spectacle se donne sans fin. Car l'instinct fait germer la chair, le désir la pousse, la harcèle quand elle s'y refuse, jusqu'à tant qu'elle cède, s'affale, se colle à une autre, et que s'assure la pérennité des lignées amoureuses.» 
Cela se produit de multiples fois, sans relâche, cela s'enchaîne avec beaucoup de naturel et de grâce. Un cycle sans fin pousse les femmes à se marier, à enfanter, puis à mourir. Ainsi va le temps, secoué par le rythme des naissances et des morts, quand le besoin de transmettre l'emporte sur le désespoir de la perte d'un être cher. Un long fil de désir passe au travers des générations. Ce court roman d'une douce gravité est un hymne à la vie et au pouvoir fécondant de la femme.

J'ai lu - 2013 - 128 pages
PONCTUATION chez Enna

5 commentaires:

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    1. Je l'ai raté dans les grands cinémas à côté de chez moi, il faut que je déniche une petite salle parisienne le weekend prochain.

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  2. J'ai lu le livre mais j'avoue que je n'en ai pas un grand souvenir!

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    1. J'ai aimé l'écriture d'Alice Ferney mais sa façon de traiter le sujet m'a un peu rebutée.

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  3. Je garde le souvenir d'une histoire en effet courte et survolée

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