Une virée islandaise
C'était un long périple à travers l'Islande, tantôt ennuyeux, tantôt surprenant, en compagnie d'une femme un peu loufoque et d'un petit garçon sourd et mal voyant, plutôt précoce pour ses quatre ans. Notre narratrice parle 11 langues, gagne au loto et après avoir été quittée par son mari, décide de partir en voyage en emmenant le fils de son amie, mère célibataire enceinte de jumeaux et tout aussi loufoque. N'oublions pas le chalet gagné dans une tombola, les liasses de billets dans la boîte à gants, l'oie et et le faucon dans le coffre ou la baleine grosse d'un baleineau échouée sur la plage. Des personnages caricaturaux, des situations grotesques, trop pour moi.
Même si vers la fin on s'y habitue un peu et on commence à s'attacher à ce duo atypique, c'était une lecture plutôt décevante, d'autant plus que je n'ai pas été emportée non plus par l'écriture de l'auteure. Comme la plupart des lecteurs désenchantés de "L'Embellie" étaient sous le charme de "Rosa Candida", j'ai envie de lire le précédent roman d'Audur Ava Olafsdottir. Ce sera tout de même dans un futur pas très proche car cette dernière aventure islandaise m'a un peu refroidie.
C'est la belle histoire d'une femme libre et d'un enfant prêté, le temps d'une équipée hivernale autour de l'Islande.
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Avec un humeur fantasque et une drôlerie décapante, l'Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante, entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l'on se glisse dans l'Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa Candida, en une sorte d'exaltation complice qui ne nous quitte plus.
Zulma - 2012 - traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson - 395 pages
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