1 novembre 2016

La neige noire - Paul Lynch

Si j'ai finalement plutôt apprécié ce roman, j'ai mis du temps à entrer dedans, déçue par le texte, un peu trop descriptif, et le style qui ne m'a pas vraiment plu.

En partant dans le Donegal en Irlande on suit la famille Kane qui s'y est établie quelques années auparavant, après avoir quitté l'Amérique. L'histoire s'ouvre sur un drame; dans l'incendie qui réduit en cendres leur étable, périt non seulement tout leur bétail mais aussi un des habitants du village employé à la ferme. S'ensuit un long chemin semé d'embûches pour remonter la pente car les Kane ne peuvent pas compter sur grand monde dans leur entourage qui devient de plus en plus hostile.

J'ai tout de suite ressenti beaucoup de sympathie pour Eskra et Barnabas Kane, ce couple extrêmement courageux qui quitte New York pour tenter leur chance sur la terre de leurs anciens. Un amour profond mais peu démonstratif les unit et j'aurais préféré lire plus de passages sur leurs années new yorkaises ou leurs débuts en Irlande. J'aurais aimé davantage de références au contexte historique alors que la seconde guerre touchait à sa fin. A part l'écriture à laquelle je n'ai pas vraiement adhéré, je me sentais souvent oppressée par une ambiance trop lourde et une sensation de confinement dans un endroit hostile et peu ouvert sur le monde extérieur. Je ne m'attendais pas à tant de malheur et de désespoir et la fin m'a tout simplement glacée. Une lecture dure et éprouvante.

Quatrième de couverture:
L’âpreté lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l’horizon sans limites, au fil d’une impitoyable chasse à l’homme qui poussait inéluctablement un jeune métayer vers l’exil américain, dans un récit visuel fracassant.
Son nouveau roman raconte le retour d’un émigré irlandais au pays. Après des années passées à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s’installe sur une ferme avec sa femme et son fils. Mais l’incendie, accidentel ou criminel, qui ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce nouveau départ. Confronté à l’hostilité et à la rancœur d’une communauté qui l’accuse d’avoir tué l’un des leurs, il devient un étranger sur son propre sol. Confiné sur cette terre ingrate où l’inflexibilité des hommes le dispute à celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.
Albin Michel - 2015 - 320 pages
COULEUR chez Enna


10 commentaires:

  1. Je l'avais repéré à sa sortie, il faudrait quand même que je tente !

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  2. C'est un livre auquel je n'ai pas autant accroché que ce que j'aurais pensé - j'ai préféré le roman précédent de l'auteur, Un ciel rouge le matin.

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  3. Il est effectivement assez noir ce livre mais j'avoue que cet auteur est doué pour planter le décor et bâtir des romans un peu à l'ancienne... As-tu lu son premier roman, Un ciel rouge, le matin ? Il est extra !

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    1. Je n'ai pas vraiment accroché, si je lui donne une 2ème chance, ce ne sera pas dans l'immédiat.

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  4. Je n'étais déjà pas convaincue après la lecture de son premier roman Un ciel rouge. Je peux comprendre pourquoi il suscite un enthousiasme certain chez les lecteurs mais j'ai vite compris que son style ne me convenait pas du tout. Ce que tu en dis avec La neige noire me conforte dans mon opinion : un auteur pas vraiment pour moi.

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    1. Là-dessus on est d'accord, difficile de profiter pleinement de la lecture qu'on n'accroche pas au style de l'écrivain.

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  5. J'avais eu un vrai coup de cœur pour ce roman, dommage que tu ne l'aies pas aimé autant que moi.

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    1. Ce n'est pas la première fois que j'ai été déçue par un roman apprécié par la plupart de ses lecteurs.

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