"Le bleu des abeilles" fait suite à "Manèges" que je n'ai pas lu et précède "La danse de l'araignée" qui vient de paraître. Dans ce petit roman autobiographique Laura Alcoba retrace ses souvenirs quand, à l'âge de 10 ans, elle arrive en France pour rejoindre sa mère qui a réussi à fuir la dictature argentine. La cité de la Voie-Verte à Blanc-Mesnil n'est pas tout à fait la France qu'elle s'imaginait mais petit à petit elle y prend ses marques, se fait des copines et cet environnement plutôt cosmopolite lui devient de plus en plus familier. Elle n'oublie pas pour autant ses amies de l'autre côté de l'Atlantique ni son père, prisonnier politique, en leur écrivant régulièrement.
J'ai adoré ce petit livre qui est un recueil d'anecdotes de la vie d'une jeune fille intelligente et studieuse contrainte de quitter son pays d'enfance. J'ai beaucoup aimé les passages sur l'apprentissage du français depuis les débuts avec Noémie, sa prof, jusqu'à ce moment magique où elle n'a plus besoin de traduire dans sa tête pour s'exprimer aisément dans une langue qu'elle maîtrise de mieux en mieux. Je comprends son émerveillement car le français n'est pas ma langue maternelle non plus mais je le parlais déjà bien quand je me suis décidée à m'installer en France, nos expériences linguistiques sont donc quelque peu différentes.
Même si les terreurs du régime y sont évoquées à travers les disparitions des amis de ses parents et l'emprisonnement de son père, cette chronique est pleine de tendresse et d'humour. J'ai pris beaucoup de plaisir à partager les joies et les tracas de cette jeune héroïne à qui je me suis rapidement attachée et que j'ai très envie de retrouver dans "La danse de l'araignée".
C'est Eimelle et Delphine qui m'ont donné envie de le lire.
Même si les terreurs du régime y sont évoquées à travers les disparitions des amis de ses parents et l'emprisonnement de son père, cette chronique est pleine de tendresse et d'humour. J'ai pris beaucoup de plaisir à partager les joies et les tracas de cette jeune héroïne à qui je me suis rapidement attachée et que j'ai très envie de retrouver dans "La danse de l'araignée".
C'est Eimelle et Delphine qui m'ont donné envie de le lire.
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Quatrième de couverture:Gallimard - 2013 - 128 pages
La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil. Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.
Une lecture qui a dû raisonner en toi.
RépondreSupprimerComme chaque lecture qu'on parcoure avec notre propre vécu, celle-là plus que les autres.
SupprimerOh, je suis tellement contente de t'avoir donné envie de le lire Edyta, et plus encore que tu l'aies aimé. Il est si touchant et plein de grâce, ce roman !
RépondreSupprimerJe partage ton enthousiasme et tu as raison, ce roman est plein de grâce.
SupprimerNice posst
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