15 juin 2016

Prowadź swój pług przez kości umarłych - Olga Tokarczuk

Z przyjemnością po kilku latach powróciłam do prozy Olgi Tokarczuk. Powieść ujęła mnie już od pierwszego zdania:
"Jestem już w takim wieku i na dodatek w takim stanie, że przed snem zawsze powinnam porządnie umyć nogi, na wypadek gdyby mnie w Nocy miało zabrać pogotowie."
Lekki uśmieszek na twarzy nie opuścił mnie do ostatnich stron tego nietypowego kryminału. 

Nietypowego, bo mimo że trup się gęsto ściele, samo śledztwo i znalezienie sprawcy było dla mnie drugorzędne a najwiekszym atutem powieści okazała się jej główna bohaterka, Janina Duszejko z całą jej życiową mądrością i trzeźwym spojrzeniem na świat. Ta nieco ekscentryczna miłośniczka astrologii, zwierząt i poezji Williame Blaka, pasji, którą zresztą dzieli ze swoim dawnym uczniem, od początku zyskała moją wielką sympatię. Jej refleksje na temat życia, przekazane w lekko ironicznym tonie są niezwykle trafne a całość jest świetną satyrą na otaczający nas świat; uporządkowany, często obłudny i lekceważący naturę.

Książka, do której na pewno powrócę z niecierpliwością czekając na film Agnieszki Holland.


Opis Wydawnictwa Literackiego:
W tajemniczych okolicznościach ginie mieszkaniec wsi położonej na skraju Kotliny Kłodzkiej. Jego sąsiadka, Janina Duszejko, emerytowana nauczycielka i obrończyni zwierząt, wpada na pewien trop, który zdradza policji. Nikt jednak nie chce uwierzyć w jej teorię. Policjanci uważają ją za niegroźną ekscentryczkę, która zatraciła się w swoim zamiłowaniu do astrologii. Okoliczności następnego morderstwa powodują jednak, że coraz więcej osób zaczyna słuchać Janiny Duszejko uważniej...

Wydawnictwo Literackie - 2014 - 320 stron



Sur les ossements des morts

Avec plaisir, après quelques années, je suis revenue à la lecture d'Olga Tokarczuk, une des écrivaines polonaises les plus connues et les plus primées. Ce roman m'a intriguée car il est considéré comme roman policier alors que ce genre littéraire n'est pas du tout la spécialité de l'auteure de "Maison de jour, maison de nuit" ou des "Pérégrins".

Certes, il s'agit bien d'un policier parce que les meurtres s’enchaînent mais ce n'est pas l'enquête policière qui est mise en avant. Le maître atout du roman est son personnage principal, Janina Ducheyko, ingénieure à la retraite qui, retirée dans un coin perdu de la Pologne, s'adonne à sa grande passion, l'astrologie. Cette amatrice des animaux et de la poésie de William Blake a gagné ma sympathie dès la première phrase: 
"Je suis à présent à un âge et dans un état de santé tel que je devrais penser à me laver soigneusement les pieds avant d’aller me coucher, au cas où une ambulance viendrait me chercher en pleine nuit." 
Un léger sourire en coin ne m'a jamais quittée. Alliant à la fois l'excentricité et la sagesse, Janina Ducheyko nous livre ses réflexions sur le monde qui nous entoure et son ordre établi, souvent hypocrite et négligeant la nature. Le ton est direct, légèrement ironique, l'écriture d'Olga Tokarczuk, comme d'habitude, très agréable à lire et le dénouement de l'enquête assez inattendu.

Deux éditions sont disponibles en version française dont les trois premiers chapitres sont à télécharger ici 


Un grand coup de cœur qui me donne très envie de découvrir son adaptation au cinéma réalisée par Agnieszka Holland dont la sortie est prévue pour 2017.

Quatrième de couverture:
Après le grand succès des Pérégrins, Olga Tokarczuk nous offre un roman superbe et engagé, où le règne animal laisse libre cours à sa colère. Voici l’histoire de Janina Doucheyko, une ingénieure en retraite qui enseigne l’anglais dans une petite école et s’occupe, hors saison, des résidences secondaires de son hameau. Elle se passionne pour l’astrologie et pour l’œuvre de William Blake, dont elle essaie d’appliquer les idées à la réalité contemporaine. Aussi, lorsqu’une série de meurtres étranges frappe son village et les environs, au cœur des Sudètes, y voit-elle le juste châtiment d’une population méchante et insatiable.
La police enquête. Règlement de comptes entre demi-mafieux ? Les victimes avaient toutes pour la chasse une passion dévorante. Quand Janina Doucheyko s’efforce d’exposer sa théorie – dans laquelle entrent la course des astres, les vieilles légendes et son amour inconditionnel de la nature –, tout le monde la prend pour une folle. Mais bientôt, les traces retrouvées sur les lieux des crimes laisseront penser que les meurtriers pourraient être… des animaux !

Noir sur Blanc - 2012 - traduit par Margot Carlier - 304  pages
Libretto - 2014 - 288 pages

GROS MOT chez Enna

4 commentaires:

  1. Ta chronique va me donner l'occasion de lire mon premier roman Polonais, Merci à toi

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    1. J'espère que tu vas l'aimer. J'ai relu trois chapitres en français et à vrai dire, je n'ai pas eu le même ressenti. J'ai trouvé la traduction française un peu trop "sage" mais il faudrait que je relise tout le roman en français pour comparer les deux versions.

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  2. Je suis contente que tu nous parles de ce roman car il m'avait fait de l’œil à l'époque de sa sortie mais je l'avais oublié depuis lors. Il n'est visiblement pas disponible dans les bibliothèques dans lesquelles je me rends habituellement mais comme il a été publié dans le petit format Libretto, une collection que j'aime beaucoup, je vais me laisser tenter et me l'acheter tout simplement. Merci pour le billet !

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    1. J'espère que tu vas l'aimer autant que moi, tu peux commencer par les trois premiers chapitres pour voir. Je trouve que, même si ça se passe en Pologne, le roman est assez universel donc "accessible" aux étrangers qui n'ont pas connu la réalité polonaise. De l'auteure, j'ai beaucoup aimé aussi "Maison de jour, maison de nuit".

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