25 avril 2016

Ahlam - Marc Trévidic

J'ai été très curieuse de ce premier roman du juge Trévidic dont toutes les interventions dans les médias que j'ai pu voir ou entendre m'ont laissé de très bonnes impressions. Pareillement que son livre qui frôle un coup de cœur.

Un jeune peintre devenu riche et célèbre, un Américain fortuné qui tombe sous le charme de ses portraits si particuliers, une rencontre avec un pauvre pêcheur tunisien et sa famille, sa belle épouse et ses deux enfants particulièrement doués pour la musique et la peinture. Ce côté conte de fée atténue la sombre réalité du terrorisme d'Al Qaida et de Daesh que l'auteur connaît parfaitement et qu'il décrit très bien. Même si je n'ai pas tout saisi des passages sur l'unicité des arts, j'ai trouvé intéressant cette idée de mettre en opposition la beauté de l'art et la cruauté de l'islamisme radical. D'un côté la tolérance et l'ouverture d'esprit, de l'autre l'obscurantisme et le fanatisme.

Entre l'admiration pour le courage des femmes et le profond mépris pour ceux qui les considèrent comme des moins que rien, ce roman que j'ai lu avec un grand intérêt m'a fait passer par toutes sortes d'émotions. Plusieurs passages m'ont bouleversée mais celui où Paul parle de sa mère m'a particulièrement émue. Il n'est pas facile de me faire pleurer avec des mots, Marc Trévidic l'a réussi avec son premier roman poignant et touchant. C'est une belle histoire en hommage aux femmes arabes qui se battent pour leur liberté et leur indépendance. Une lecture qui ne laisse pas indifférent et que je vous recommande fortement.


Quatrième de couverture:
Lorsqu'en 2000 Paul, célèbre peintre français, débarque aux Kerkennah en Tunisie, l'archipel est un petit paradis pour qui cherche paix et beauté. L'artiste s'installe dans "la maison de la mer", noue une forte amitié avec la famille de Farhat le pêcheur, et particulièrement avec Issam et Ahlam, ses enfants incroyablement doués pour la musique et la peinture. Peut-être pourront-ils, à eux trois, réaliser le rêve de Paul: une oeuvre unique et totale où s'enlaceraient tous les arts.
Mais dix ans passent et le tumulte du monde arrive jusqu'à l'île. Ben Ali est chassé. L'islamisme gagne du terrain. L'affrontement entre la beauté de l'art et le fanatisme religieux peut commencer.

JC Lattès - 2016 - 324 pages

  sur Livreaddict   
 Laure (Micmélo littéraire)
PRENOM chez Enna

4 commentaires:

  1. Un style assez ordinaire mais un bon roman sur un sujet que l'auteur maitrise parfaitement

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    1. Il n'est pas parfait mais pas mal pour un premier roman.

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  2. Deuxième avis plus que positif que je lis sur ce roman. Me voilà tentée.

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    1. L'histoire est par moments un peu tirée par les cheveux mais l'auteur s'en sert bien pour vulgariser le sujet dont il est expert et cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le roman. Je serais assez curieuse de connaître ton avis.

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