29 novembre 2015

Le dernier frère - Nathacha Appanah




L'île Maurice, pas si paradisiaque


Avis écrit il y a quelques mois:

C'est le premier roman de Nathacha Appanah que je viens de découvrir. Je ne m'attendais pas à ce que "Le dernier frère" me bouleverse autant. C'est une belle histoire sur l'amitié d'enfance, courte mais intense, sur l'inconditionnel amour maternel qui aide à supporter la violence du père, l'histoire inspirée d'un fait réel sur la déportation des Juifs à l'Ile Maurice en 1940. 

Une belle écriture dans un décor exotique. De la nostalgie et de la douceur à l'image de l'auteure que j'ai vue dans une émission télé et qui m'a donné envie de découvrir son oeuvre. Encore une fois, je ne me suis pas trompée.


Résumé de l'éditeur:

Lorsque David lui apparaît en rêve, Raj se retrouve projeté dans son enfance : les champs de canne, un père à la violence prévisible, la tendresse maternelle, les jeux près de la rivière avec ses frères, le soleil brûlant, les pluies diluviennes. Un bonheur précaire balayé par un cyclone, et l'installation de la famille près de la prison où vivent de mystérieux réfugiés. Le 26 décembre 1940, l'Atlantic accoste à Port-Louis avec, à bord, quelque 1500 Juifs, refoulés de Palestine et déportés à l'île Maurice, alors colonie britannique. À cette époque Raj ignore tout du monde et des tragédies qui s'y déroulent. Au soir de sa vie, il est rattrapé par le souvenir de ces événements qui l'ont marqué au fer rouge. Et par la honte d'être un homme.

Editions de l'Olivier - 2007 - 216 pages

Le prix Fnac 2007


Le secret de Lily Quinn - Paullina Simons



New York, New York...

Ce n'est pas le genre de roman que j'ai l'habitude de lire, je ne l'aurais sûrement pas acheté ni emprunté mais il a attiré mon attention parmi les nombreux polars sur l'unique étagère de la mini bibliothèque à mon travail. Le hasard fait parfois bien les choses.
La 4ème de couverture ne révèle pas trop de l'histoire qui a réussi à me charmer et surprendre le long de ses nombreuses pages. Un roman d'amour et un policier 2 en 1. Quelques clichés comme le gain au loto, le flic alcoolique ou l'île paradisiaque, quelques thèmes universels comme la maladie, la politique ou les secrets de famille sont les ingrédients que Paullina Simons a su associer habilement pour construire un roman plutôt plaisant. 

Quelques références à la Pologne et Gdansk, même si elles se rapportent au triste passé de la 2ème guerre, comme d'habitude ont attiré mon attention.

Ce n'est pas de la grande littérature mais j'avoue que j'ai passé un bon moment en découvrant le premier roman de cette écrivaine américaine d'origine russe.


Quatrième de couverture:

Jeune New-yorkaise de 24 ans, Lily est une rêveuse qui mène une existence paisible en attendant sa rencontre avec le grand amour. Mais son destin prend un tour imprévu lorsque sa meilleure amie disparaît brusquement et que Spencer, l'inspecteur chargé de l'enquête, surgit dans sa vie. Si les révélations qu'il lui fait mettent à mal tout ce qu'elle croyait savoir de sa famille, sa présence se révélera aussi d'un réconfort inestimable lorsque Lily devra lutter contre le mal terrible qui la ronge... Un roman d'amour exceptionnel comme seule Paullina Simons sait les écrire!

Editions FRANCE LOISIR - 2006 - traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Bouchareine - 692 pages


                                                                                                                                                                                       

Dziewczyna na Times Square

Rzadko sięgam po tego typu literaturę. Książkę odkryłam przypadkiem pośród licznych kryminałów na półce naszej mini biblioteki w pracy. Nieznana mi wcześniej autorka przez kilka dni umiliła mi czas podczas codziennych przejazdów do pracy.

Powieść miłosna i kryminał dwa w jednym, kilka stereotypów jak choćby wygrana w lotto, policjant alkoholik czy rajska wyspa,  kilka uniwersalnych tematów jak choroba, polityka, sekrety rodzinne, wszystko to Paullina Simons ubrała w całkiem zgrabną calość. 

Kilka, smutnych co prawda wspomnień z okolic Gdańska w wojennej Polsce, jak zawsze zwróciły moją uwagę.

Żadna wielka literatura ale muszę przyznać, że historia mnie wciągnęła, a nawet kilka razy wzruszyła i te prawie 700 stron francuskiego wydania połknęlam dosyć szybko.


27 novembre 2015

Un fond de vérité - Zygmunt Miłoszewski



À Sandomierz, une jolie petite ville polonaise

C'est sûrement l'un des meilleurs polars polonais que j'ai lu. Si le premier volume de la trilogie avec le procureur Szacki, lu il y a quelques années, ne m'a pas enchantée, "Un fond de vérité" m'a vraiment séduite.

L'intrigue est intéressante avec juste ce qu'il faut d'humour, de violence et d'histoire, notamment celle des Juifs en Pologne. Une belle leçon sur l'antisémitisme polonais. Après l'avoir lu en original, je suis curieuse de sa traduction mais apparemment, d'après les critiques, elle est plutôt réussie. 

A suivre car j'ai cette chance d'avoir déjà le troisième volume dans ma bibliothèque.

                                                                                          
Résumé de l'éditeur

Fraîchement divorcé, Teodore Szacki a quitté son travail de procureur à Varsovie et débarque dans la paisible bourgade de Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie. Mais six mois à peine après avoir abandonné l’agitation de la capitale et l’asphyxie de son mariage, il s’ennuie déjà.

Heureusement, devant l’ancienne synagogue de la vieille ville, du travail l’attend : un corps de femme drainé de son sang, tout comme dans un rite sacrificiel juif… Lorsque le mari de la victime subit le même sort, la population de la ville renoue avec des peurs vieilles de plusieurs décennies. Aux prises avec une flambée d’antisémitisme sans précédent, Szacki va devoir plonger dans un passé aux échos douloureux, et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne toutes les passions.


Mirobole Editions - 2015 - traduit du polonais par Kamil Barbarski - 472 pages



22 novembre 2015

L'écrivain de la famille - Grégoire Delacourt



Parlons famille

J'appréhendais un peu cette lecture par crainte d'être déçue, chose qui arrive quelque fois quand on a beaucoup aimé un auteur et on espère être à nouveau séduit. Ma deuxième rencontre avec Grégoire Delacourt a été aussi agréable que la première, après avoir lu "On ne voyait que le bonheur". Cette fois - ci encore je n'ai mis que quelques heures à finir le roman sans vouloir m'arrêter, emportée par cette écriture simple et pleine de tendresse nous racontant une vie. 

Une vie qu'on ne choisit pas toujours en préférant être porté par les événements ou en laissant les autres décider pour nous. Telle est la vie d'Edouard, un écrivain manqué devenu un publicitaire de succès dont le côté "ordinaire" m'a tout de suite beaucoup plu; personne n'est parfait et la lâcheté fait partie de notre vie. Une histoire émouvante sur la famille, l'amour et son manque, les séparations, la maladie, bref une vraie vie. De l'humour et de l'ironie dosées parfaitement. Les nombreuses références à l'actualité politique et culturelle rendent le récit plus réaliste, ce que j'ai beaucoup apprécié. Un autre coup de cœur pour l'auteur qui m'a déjà conquise.


Quatrième de couverture:

Je venais d'avoir le bac de justesse. Ma sœur avait 14 ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la Plage avec les B. Devotion allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu'il ne fût le prince. Elle m'avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j'avais répondu, d'une voix douce, oui, oui, je crois que c'était bien, et elle avait eu envie qu'on dise ça d'elle un jour, juste ça, oui, oui, c'était bien.
Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparu.

A sept ans, Edouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l'écrivain de la famille.. Mais le destin que les autres vous choisissent n'est jamais tout à fait le bon...
Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante.

JC Lattès - 2011 - 265 pages

                                                                                                                  
Pisarz rodzinny

Francuski współczesny pisarz, który juz po raz kolejny podbił moje serce. Bardzo wzruszająca powieść o życiu, które często decyduje za nas i na które nie mamy wpływu.

Historia niedoszłego pisarza, który osiagnął sukces pracując w reklamie. Opowieść o rodzinie, miłości i jej braku, rozstaniach i chorobie napisana z humorem ale i ironią w przyjemnym stylu. Wiele dygresji odnoszących się do aktualności politycznych czy kulturalnych nadają lekturze autentyczności, która dla mnie jest tu dużym walorem. Autor, którego kilka innych pozycji mogę dopisac do długiej już listy książek do przeczytania.




20 novembre 2015

Je me souviens - Martin Michaud



Dans les rues de Montréal


Un policier québécois dont ma lecture a été perturbée par les derniers événements tragiques. Pour "renouer" en quelque sorte avec le genre littéraire que j'ai laissé un peu de côté ces derniers temps, j'ai eu la chance de tomber sur un très bon roman.

Deux cadavres et un suicidé pour commencer, d'autres meurtres vont suivre, l'enquête s'annonce compliquée mais elle est menée avec brio par Victor Lessard, le sergent-détective dont c'est la 3ème apparition littéraire. Il n'est pas seul pour la résoudre mais secondé par l'opulente Jacinthe Taillon, toujours en train de grignoter quelque chose, le Gnome, papa de 7 enfants et le benjamin de la troupe, le Kid sans oublier Paul Delaney, leur bienveillant supérieur. Toute cette troupe suscite dès le départ beaucoup de sympathie, non seulement pour sa compétence mais aussi pour son "côté  humain" avec les faiblesses, les qualités, les soucis et les joies de chacun.

Une lecture passionnante sans aucune longueur, rythmée par une centaine de courts chapitres. Une agréable balade à Montréal durant quelques jours glacials de décembre. Une multitude de québécismes très enrichissants. Un sympathique avant-propos de l'auteur où il s'adresse à ses lecteurs européens que j'ai apprécié. Un vrai régal pour tous les amateurs de la littérature policière. Une belle découverte.

Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour ce cadeau.


Résumé de l'éditeur:

A Montréal, juste avant Noël, un homme et une femme meurent le cou transpercé par ce qui semble être un instrument de torture sorti tout droit du Moyen Age. Auparavant, ils ont entendu la voix de Lee Harvey Oswald, l'assassin présumé du président Kennedy.
Un sans-abri se jette du haut d'un édifice de la place d'Armes. Ayant séjourné à plusieurs reprises en psychiatrie, il prétendait avoir participé, avec le FLQ, à l'assassinat de Pierre Laporte. Sur le toit, avant de sauter, il laisse deux portefeuilles, ceux des victimes.
La série de meurtres se poursuit, les cadavres s'empilent.
De retour à la section des crimes majeurs, le sergent-détective Victor Lessard mène l'enquête avec, pour le meilleur et pour le pire, la colorée Jacinthe Taillon.
Je me souviens parle d'identité à bâtir, de mémoire à reconstituer et de soif d'honneur.

Kennes - 2015 - 634 pages

Livres contre critiques


9 novembre 2015

Des vents contraires - Olivier Adam



Tempête à Saint-Malo

D'Olivier Adam j'ai beaucoup aimé "Falaises". En choisissant "Des vents contraires" je me réjouissais de découvrir un autre de ses romans qui en plus a été traduit en polonais.

Cette fois-ci j'ai été un peu déçue. L'histoire en elle-même est touchante - un père qui retourne avec ses deux enfants à St-Malo, sa ville natale, après la disparition de sa femme. Aux côtés de son grand frère et de sa belle sœur il essaie de reconstruire sa vie et de combler cette absence en travaillant en tant que moniteur d'auto école et en faisant de nouvelles rencontres. Un père tendre et dévoué à ses enfants et ceux qu'il apprécie, cependant j'ai trouvé le personnage peu attachant.

Quelques longueurs et de nombreuses énumérations sans virgules ont un peu gâché ma lecture mais au final, je l'ai tout de même assez appréciée car j'ai aimé de nouveau ce climat ténébreux empreint de nostalgie, si spécifique de l'auteur.


Quatrième de couverture:

"La nuit nous protégeait et à ce moment précis j'avoue avoir pensé que les choses allaient redevenir possibles, ici j'allais pouvoir recoller les morceaux et reprendre pied, nous arracher les enfants et moi à cette douleur poisseuse qui nous clouait au sol depuis des mois, à la fin la maison, les traces et les souvenirs qu'elle gardait de nous quatre, c'était devenu invivable, je ne sortais presque plus et les enfants se fanaient sous mes yeux."

Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Anderen vit seul avec ses deux jeunes enfants. mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe à Saint-Malo, la ville de son enfance.

Mais qui est donc Paul Anderen? Un père, qui pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leur vie. Dans ce livre lumineux aux paysages balayés par les vents océaniques, Olivier Adam impose avec évidence tranquille sa puissance romanesque et son sens de la fraternité.

Editions de l'Olivier - 2008 - 255 pages                             
                                                                       


Droga pod wiatr

Wybierając "Drogę pod wiatr" spodziewałam się czegoś więcej. Zapowiadało sie dobrze; wzruszająca historia i znany mi juz nieco autor, z którym pierwszy kontakt był bardzo obiecujący po lekturze "Falaises", powieści nie przetłumaczonej na polski.

Nasz bohater, Paul Anderen, przenosi się z dwójką dzieci do swojego rodzinnego miasta by zacząć wszystko od nowa w rok po nie wyjaśnionym zniknięciu swojej zony. Oddany ojciec, który próbuje poskładac swoje życie i wypełnić dotkliwą pustkę pracując jako instruktor prawa jazdy w rodzinnej firmie brata, nie wzbudził tym razem mojej sympatii.

Nużące niekiedy opisy i częste wyliczenia bez przecinków trochę popsuły mi przyjemność z lektury, którą mimo wszystko mogę uznać za wartościową bo, i tym razem, ten specyficzny, malo tryskający optymizmem klimat, bardzo przypadł mi do gustu.




1 novembre 2015

Au revoir là-haut - Pierre Lemaitre



L'après-guerre autrement

Le hasard voulait que je termine ce livre le jour de la Toussaint; or il y est question de cercueils, d'exhumations, de cimetières, de monuments aux morts car l'histoire se déroule juste après la première guerre mondiale.

Une pensée à tous ceux que le grand conflit 14-18 a engloutis. Une autre pensée à tous ceux qui ont survécu au carnage et qui ont eu beaucoup de mal à retrouver leur place dans la société et notamment les mutilés.

Je trouve le personnage d'Albert particulièrement attachant et humain avec ses faiblesses, ses doutes, son dévouement, personnage ballotté par les événements sans jamais avoir prise sur eux. L'intrigue est bien ficelée, c'est bien écrit et c'est très instructif. Un Goncourt amplement mérité.


Synopsis:

Rescapés du premier conflit mondial, détruits par une guerre vaine et barbare, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne pourra rien faire pour eux. Car la France, qui glorifie ses morts, est impuissante à aider les survivants. 
Abandonnés, condamnés à l'exclusion, les deux amis refusent pourtant de céder à l'amertume ou au découragement. Défiant la société, l'Etat et la morale patriotique, ils imaginent une arnaque d'envergure nationale, d'une audace inouïe et d'un cynisme absolu.

Le Livre de Poche - 2015 - 615 pages






Do zobaczenia w zaświatach

Przypadek chciał żebym zakończyła lekturę w Dniu Wszystkich Świętych. Otóż historia rozgrywa się zaraz po pierwszej wojnie i dużo tam trumien, ekshumacji, świeżo powstających cmentarzy; stąd też moje myśli poszły w kierunku tych wszystkich młodych ludzi, których pochłonął światowy konflikt ale i tych, którzy przetrwali piekło i z trudem próbowali odnaleźć swoje miejsce w społeczeństwie.

Książka o powojennych malwersacjach i bezwarunkowej przyjaźni. Mistrzowska intryga, mało znane fakty historyczne, świetnie napisana powieść zasłużenie nagrodzona Goncourtem.